John Crombez

Tout effacer et réfléchir a un futur soutenable

Photo : s-pa

En juin 2015, John Crom­bez devient à 43 ans le Pré­sident du SPA, le par­ti socia­liste fla­mand. Né à Ostende, il a été Secré­taire d’État fédé­ral à la lutte contre la fraude sociale et fis­cale de décembre 2011 à sep­tembre 2014. Aujourd’hui, il est res­té membre du conseil com­mu­nal à Ostende. Si son par­ti a énor­mé­ment souf­fert aux der­nières élec­tions fédé­rales, son dyna­misme invé­té­ré qui rebooste le moral des adhé­rents et sa volon­té de vivre la proxi­mi­té de la rue au plus proche des gens sont là. John Crom­bez appa­rait comme un être affable, sin­cère et sou­cieux du futur de notre jeu­nesse. Rencontre.

Votre parti a perdu beaucoup de plumes lors des dernières élections en Flandre. Comment comptez-vous remonter la pente et revenir à l’avant-scène politique ?

Un des fers de lance — et de relance — de mon par­ti va consis­ter à ren­for­cer les sec­tions, s’organiser de façon à être beau­coup plus pré­sent dans les rues, les lieux d’activité, les lieux et salles cultu­rels, etc.

Ce qui veut dire qu’en termes de par­ti­ci­pa­tion, il s’agit non seule­ment de ren­con­trer les gens, mais aus­si leur expli­quer la poli­tique que l’on entend mener dans les pro­chaines années. Et expli­quer éga­le­ment ce que nous fai­sons déjà en termes sociétaux.

Cepen­dant, ce qui nous a occu­pés ces six der­niers mois, c’est sur­tout la crise des réfu­giés et la série d’attentats, il était impos­sible d’éluder le sujet. Ces der­niers temps, je remarque, au tra­vers des son­dages, qu’il n’y a pas de dyna­mique forte au sein des par­tis hyper-conser­va­teurs en Flandre. Par contre, les par­tis de gauche réunis, Groen, PVDA et nous sp.a, avancent et pro­gressent bien. Les par­tis actuel­le­ment au Gou­ver­ne­ment perdent dans la tota­li­té. Plus d’investissements pour la défense et la sécu­ri­té, moins d’investissements pour les mai­sons de repos, l’augmentation de la TVA, le saut d’index, plus d’impôts pour les gens, moins d’impôts pour Elec­tra­bel : je suis per­sua­dé que le gou­ver­ne­ment va payer cash l’injustice et l’inégalité de toutes ces mesures et déci­sions prises.

Pour tout vous dire, nous sommes en train de pour­suivre trois objectifs :

1. Ren­for­cer toute l’organisation du par­ti dans les sections.

2. Revoir com­plè­te­ment le conte­nu du pro­gramme. Pour ce faire nous avons orga­ni­sé un congrès où le débat a été mené par les membres, avec une ouver­ture sur les textes qui a été déci­dé au congrès-même.

3. Réfor­mer le par­ti avec comme lignes conduc­trices le décu­mul et la for­ma­tion des listes.

Ces trois prio­ri­tés nous semblent essen­tielles. Des choses ont déjà émer­gées depuis six mois, mais nous conti­nue­ront sans relâche. Ce sont des prio­ri­tés abso­lues. C’est dit. Le reste vien­dra après.

Vous n’exercez plus de mandat politique ?

Non, je suis uni­que­ment membre du Conseil com­mu­nal à Ostende. Pour le reste, j’ai démis­sion­né de tout. Je veux qu’il y ait un vrai décu­mul en glo­ba­li­té au Par­ti socia­liste. C’est une sérieuse et impor­tante dis­cus­sion que nous sommes en train d’avoir à l’intérieur du par­ti. Je veux vrai­ment consa­crer une par­tie de mon temps à ren­con­trer les gens, à être plus proche d’eux. J’ai consta­té com­bien il exis­tait une dicho­to­mie entre ce qui se dis­cute au par­ti ‑les réflexions et ana­lyses au som­met- et la réa­li­té sur le ter­rain. Le déca­lage est ter­rible. Il faut des­cendre sur le ter­rain, c’est la seule façon de faire de la poli­tique de proximité.

Y a‑t-il un événement, un personnage historique ou politique qui a marqué votre parcours politique et ce pour quoi vous êtes en politique aujourd’hui ?

Il y en a plu­sieurs, dans le pas­sé et dans le pré­sent. Et pour­tant, je constate qu’il n’y a fina­le­ment pas une per­sonne ou plus impor­tante qu’une autre à mes yeux à l’heure actuelle. En fait, ce qui a sans doute eu l’impact le plus impor­tant dans ma vie et qui a pro­ba­ble­ment des­si­né et sculp­té ma car­rière au niveau réflexif, c’est mes 10 ans pas­sés à tra­vailler dans une asbl qui orga­ni­sait des vacances d’été pour des per­sonnes souf­frant de han­di­cap men­tal. Ce que j’ai appris là-bas m’a vrai­ment for­mé en termes de per­son­na­li­té et de rap­ports humains. Beau­coup plus for­te­ment que la réfé­rence à des per­son­nages connus.

Vous avez été Secrétaire d’État fédéral à la lutte contre la fraude fiscale et la fraude sociale. Récemment à la VRT, vous avez été confronté à Bart De Wever sur la question de la sécurité sociale. Comment avez-vous réussi à le déstabiliser et à lui faire perdre ses moyens ?

Il est vrai que les gens ont été un peu sur­pris. C’est pour­tant très simple. Bart De Wever a lan­cé un slo­gan : « on doit épar­gner dans la sécu­ri­té sociale ». Je lui ai sim­ple­ment deman­dé la signi­fi­ca­tion de ce slo­gan et qui cela allait concer­ner : les pen­sion­nés, les malades, les inva­lides ? Il a une stra­té­gie de com­mu­ni­ca­tion abso­lu­ment par­faite qu’il maî­trise à mer­veille. Mais quand on lui demande d’expliquer sa phrase : pas de réponse. La socié­té et la ges­tion de la poli­tique exigent d’avoir des réponses à ce qu’on com­mu­nique ! Avec Bart, la plu­part du temps, c’est du vide…

Il est certain que ce gouvernement rend les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, je dirais peut-être par provocation, est-ce qu’il faudrait déjà penser à une 7e réforme de l’état ?

Pour l’instant, je tire­rais un bilan ou un constat. Beau­coup de com­pé­tences ont été trans­fé­rées aux régions et notam­ment en Flandre. Ce que les diri­geants ont fait ou n’ont pas fait, c’est soit rien ou alors prendre la déci­sion de recu­ler, par exemple en s’attaquant aux allo­ca­tions fami­liales. Celles-ci étaient la mesure la plus impor­tante et ce qu’ils ont fait, c’est la blo­quer et pro­cé­der à un saut d’index. C’est ça leur réforme en réa­li­té. Constat acca­blant, un an et demi après, les gens n’ont pas vu leurs allo­ca­tions fami­liales indexées. C’est affligeant…

En matière de pauvreté, c’est encore pire aujourd’hui ?

En ce qui concerne la pau­vre­té, le bien-être de la jeu­nesse, ces matières repré­sentent presque 95% des com­pé­tences régio­nales, par contre la san­té men­tale n’a pas été trans­fé­rée aux régions par exemple. À l’heure actuelle, cer­tains poli­ti­ciens disent : il faut trans­fé­rer le bien-être pour les jeunes aux régions à 100 %. Je leur réponds : « Ok, votons ». C’est une autre façon de voir les choses que de dire : « Il faut une 7e grande réforme de l’État ».

Comment analysez-vous le comportement du 1er ministre Charles Michel qui, je trouve, contre toutes règles déontologiques a formé une majorité au fédéral avec un parti unique côté francophone, en l’occurrence le sien le MR ? N’est-ce pas anticonstitutionnel pour vous ?

Per­son­nel­le­ment ce n’est pas anti­cons­ti­tu­tion­nel. Il est vrai que c’est assez inédit dans le genre, mais je pense que lorsqu’on a la pos­si­bi­li­té de deve­nir Pre­mier ministre, on est prêt à lais­ser tom­ber beau­coup de choses qui parais­saient impor­tantes et à faire pas mal de conces­sions. Il est cer­tain que pour Bruxelles et la Wal­lo­nie, la situa­tion appa­raît un peu bizarre. Trois par­tis fla­mands et un seul par­ti fran­co­phone à la barre. Ce que je pense c’est qu’à long terme, il sera assez dif­fi­cile de se posi­tion­ner en tant que défen­seur de la Bel­gique et en même temps d’accepter une telle com­po­si­tion gou­ver­ne­men­tale. Ce sont deux para­mètres tota­le­ment éloi­gnés l’un de l’autre.

Donc pour vous le gouvernement tiendra jusqu’en 2019 ?

Ça per­sonne ne peut l’affirmer ! À chaque jour qui passe, les ministres sont conti­nuel­le­ment en lutte. Et pour­tant ce gou­ver­ne­ment sur­vit ! Le CD&V n’arrête pas de cla­mer que ce gou­ver­ne­ment prend des mesures anti­so­ciales, mais ils conti­nuent à déci­der de telles mesures et à les voter. Les quatre par­tis acceptent de se pla­cer dans cette situa­tion abo­mi­nable. Le pou­voir à tout prix.

Quelle réponse préconisez-vous face à ce gouvernement qui remet en question les allocations familiales, les allocations de chômage, les soins de santé et qui diabolisent les actions syndicales ?

Ce gou­ver­ne­ment réa­lise des dépenses énormes vis-à-vis des mul­ti­na­tio­nales. Bien sûr, on pense tout de suite à Elec­tra­bel, mais pas seule­ment. Il faut savoir que plus de 2 mil­liards d’euros ont été injec­tés au pro­fit de dimi­nu­tion de taxes pour les mul­ti­na­tio­nales. Ce qui est abso­lu­ment ter­ri­fiant, c’est de dimi­nuer encore plus les bud­gets des familles, des pen­sion­nés et même des indé­pen­dants. Ils étaient déjà en grande dif­fi­cul­té, désor­mais ils le seront davan­tage. Les fac­tures d’eau ou d’élec­tri­ci­té sont beau­coup plus lourdes pour les ménages en Wal­lo­nie. Ce gou­ver­ne­ment a le culot de récla­mer encore plus d’efforts à ceux qui éprouvent déjà des dif­fi­cul­tés et, en contre­par­tie, ils donnent des mil­liards aux mul­ti­na­tio­nales. C’est le that­ché­risme au pou­voir ! Le Tax shift est très injuste. C’est tout au plus un glis­se­ment fis­cal qui ne ren­force pas le pou­voir d’achat. C’est tota­le­ment faux, on le voit bien. Nous venons de rece­voir les sta­tis­tiques euro­péennes en ce début février : la crois­sance éco­no­mique est en recul et les bud­gets des familles ne s’accroissent pas avec l’économie. Après un an et demi d’exercice gou­ver­ne­men­tal, le pou­voir d’achat est vrai­ment sous pres­sion, nous dit l’Europe. Même si bien enten­du le Gou­ver­ne­ment fla­mand le désa­voue ! De plus, la façon dont il dia­bo­lise, méprise et s’attaque aux syn­di­cats démontre bien que l’on va vers du that­ché­risme à l’état pur.

Que pensez-vous du mouvement des flamingants de gauche baptisés « Vlinks » qui disent que « la Flandre doit être une région ouverte » ? Qu’est-ce qu’ils veulent dire par là selon vous ?

C’est assez remar­quable, la mise en place de ce par­ti Vlinks main­te­nant. Ce sont des gens qui se reven­diquent fla­min­gants, mais qui se détachent com­plè­te­ment de la N‑VA. Ils se déso­li­da­risent par rap­port aux mesures sociales qu’ils trouvent inac­cep­tables. Il est clair que fina­le­ment un grand nombre de gens consi­dèrent que la situa­tion socioé­co­no­mique est en grande souf­france. Il faut une relance de l’emploi et un meilleur ave­nir pour la popu­la­tion. Certes, d’autres com­pé­tences sont plus accep­tables au niveau fédé­ral en termes de ges­tion. Mais il faut gar­der sans cesse à l’esprit le sou­ci de l’objectivité, de l’efficacité pour rendre la vie beau­coup plus agréable, plus sup­por­table pour les gens. Notam­ment d’un point de vue com­mu­nau­taire, ce point de vue n’a pas sou­vent été négo­cié. C’est pour­tant un des grands objec­tifs pour amé­lio­rer le quo­ti­dien des gens.

Que pensez-vous de la législation belge voire européenne en matière d’accueil des migrants ? Est-ce que pour vous la Turquie et l’Ukraine ne devraient pas être intégrée à l’Europe ? Cela ne résoudrait pas des problèmes de migrations ?

Non, pas du tout. Il ya deux phases à obser­ver. Je pense que la légis­la­tion belge, s’attache à savoir com­ment rece­voir les gens, les nour­rir, les loger, les accueillir cultu­rel­le­ment. Des pro­po­si­tions ont été intro­duites au Par­le­ment. Mal­heu­reu­se­ment on constate que cela ne marche pas comme ça devrait. Ce pro­blème d’accueil s’étend au niveau euro­péen. On se regarde les uns et les autres, et on essaie de tou­jours dépla­cer les dif­fi­cul­tés chez l’autre et qu’il amène les solu­tions ! Et ça il faut y remé­dier au plus vite, chaque pays doit prendre sa part de responsabilités.

Pour autant, je n’entrevoie pas une solu­tion si la Tur­quie ren­trait dans l’Europe. Tout le monde sait qu’on est allé trop vite dans l’élargissement de l’Europe.

Chaque fois qu’on vit une crise on voit qu’il n’y a pas de solu­tion. Que ce soient la crise ban­caire, la crise grecque, le dum­ping social, les réfu­giés, les grandes crises n’ont jamais réel­le­ment connues de solu­tions « heu­reuses ». Donc, je pense qu’il faut main­te­nant ces­ser d’ajouter de nou­veaux pays à l’Europe. Je pense que les solu­tions doivent éma­ner de l’intérieur de l’Europe. Pour l’instant qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur, les résul­tats sont assez mau­vais. On ne peut pas conti­nuer une poli­tique migra­toire qui n’accueille pas décem­ment les réfu­giés et qui les laissent som­brer dans une indif­fé­rence cer­taine, qui les laissent déri­ver dans des embar­ca­tions pré­caires jusqu’à en mou­rir. C’est urgent, il faut des solu­tions euro­péennes communes.

Comment voyez-vous l’avenir de la jeunesse actuelle avec toutes ces mesures réactionnaires et peu constructives ? Les jeunes auront-ils un avenir durable selon vous ?

J’ai publié en jan­vier un livre inti­tu­lé Ctrl+Alt+Del. Le volume 1 se nomme Eer­lij­ker is beter, c’est-à-dire « Ce qui est hon­nête est mieux ». Le sujet cen­tral de mon livre est de s’interroger sur toute la com­mu­ni­ca­tion poli­tique majo­ri­taire aujourd’hui, pour savoir si les jeunes de 18 ans connaî­tront un meilleur ave­nir que celui qu’ils connaissent actuel­le­ment. Je n’en suis pas du tout cer­tain. Par consé­quent, nous, les socio-démo­crates socia­listes, devons trou­ver des solu­tions pour rendre confiance à la jeu­nesse actuelle. Nous devons tra­vailler à son amé­lio­ra­tion. J’y parle aus­si éco­no­mie, job, sécu­ri­té sociale, robo­ti­sa­tion, nou­veaux sta­tuts sociaux. J’y plaide éga­le­ment pour moins de com­plexi­té admi­nis­tra­tive. Dans le gou­ver­ne­ment actuel, il y a très peu de per­sonnes prêtes à enga­ger de nou­velles pistes et dis­cu­ter de vraies alter­na­tives qui ren­draient le futur de la jeu­nesse moins dur à sup­por­ter. Ain­si, je pro­pose la semaine de tra­vail à 30 heures. Dans une car­rière pro­fes­sion­nelle, une semaine de 30 heures devrait assu­rer une pro­tec­tion sociale com­plète. Dans le pas­sé, les femmes qui choi­sis­saient de tra­vailler à temps par­tiel, bien sou­vent pour s’occuper des enfants, se voyaient péna­li­sées le temps de la pen­sion venu. Avec cette pro­po­si­tion de 30 heures semaines, ces per­sonnes béné­fi­cie­ront cette fois d’un temps libé­ré pour conve­nances per­son­nelles et ver­ront le sys­tème de sécu­ri­té sociale adap­té en fonc­tion, et non plus sanc­tion­nant. J’estime que s’il existe plus de pro­duc­ti­vi­té et plus de robo­ti­sa­tion, tout cela doit pro­fi­ter et se retrou­ver dans le salaire, dans la pen­sion des gens, mais aus­si dans une libé­ra­tion du temps. On entend par­tout dire que « tout le monde doit faire des efforts, tout le monde doit tra­vailler », certes, mais à condi­tion que toutes les per­sonnes qui tra­vaillent, reçoivent une par­tie de cette for­tune socié­tale. Que l’on pour­rait redis­tri­buer en salaire, en pen­sion et en temps. Certes, c’est un tout autre sys­tème qui se met­trait en place. Mais dis­cu­tons-en maintenant !

Aujourd’hui beaucoup de jeunes ne croient plus du tout aux politiques et y sont même souvent farouchement opposés. Ils créent des mouvements alternatifs. Comment peut-on rendre confiance à ces jeunes selon vous ?

C’est bien pire que de man­quer seule­ment de confiance vis-à-vis des poli­tiques, ils manquent sur­tout de confiance à l’égard des ins­ti­tu­tions. On l’a consta­té for­te­ment dans les débats par­le­men­taires à pro­pos de la radi­ca­li­sa­tion, mais c’est vrai aus­si pour d’autres sujets. Qu’il s’agisse de la jus­tice, des médias, de la poli­tique, la confiance est très faible. Du coup, les gens s’organisent poli­ti­que­ment, mais de manière tota­le­ment dif­fé­rente. Que ce soient Pode­mos en Espagne, ou Syri­za au tout début. On a aus­si ce qui s’est pas­sé en Angle­terre avec Cor­byn, ou encore aux États-Unis avec San­ders. Les gens font l’analyse qu’ils n’ont plus vrai­ment d’impact sur leur propre vie, ni sur la poli­tique. Dès lors, ils sont en recherche d’une autre démo­cra­tie, d’un autre para­digme où ils auront à nou­veau prise sur leur vie. À Bar­ce­lone, ce sont les banques qui ont créé les crises. Du coup les gens sor­taient de leurs mai­sons, se regrou­paient, s’organisaient pour ten­ter de chan­ger tout cela. Iro­nie du sort, la per­sonne qui menait et orga­ni­sait ce contre-pou­voir pour peser de tout son poids sur les banques est deve­nu Maire de Bar­ce­lone. Tout simplement !

Le défi de la crois­sance, ou l’espoir de voir les ins­ti­tu­tions mieux défendre la jus­tice dans sa glo­ba­li­té, la poli­tique, les médias, s’organise autour de lea­ders qui deviennent ensuite des poli­ti­ciens influents. Et ceci n’est pas spé­ci­fique au sud-euro­péen, c’est à l’échelle mon­diale. Il suf­fit de voir le suc­cès ren­con­tré par Ber­nie San­ders aux États-Unis.

Le sp.a aux prochaines élections fédérales, il sera où selon vous ?

Je ne sais pas vrai­ment où l’on sera. Mais l’idée que je m’en fais, est de dire il y a dix ans d’ici, nous étions autour de 20 %. Actuel­le­ment et au regard de ce qui se passe au niveau socioé­co­no­mique en Europe et dans le monde, nous avons le devoir d’être là, suf­fi­sam­ment forts pour lut­ter contre l’injustice jour­na­lière gran­dis­sante. C’est un point d’honneur que je mets.

Que pensez-vous du plus célèbre des Ostendais contemporains ?

Vous faites allu­sion à Arno ! Je suis sou­vent en contact avec lui. Car tout comme moi, il par­tage sa vie à la fois à Bruxelles et à Ostende ! J’étais un vrai fan de TC Matic et dans mes speechs en fran­çais, je parle le fran­çais avec une pointe d’accent osten­dais, un peu comme Arno. Si tout le monde com­prend Arno, ça devrait aller pour moi aus­si ! Vous savez sur le plan cultu­rel, beau­coup de choses se passent à Ostende. C’est une ville qui vit plei­ne­ment sa culture. Nous avons eu des artistes, de James Ensor à Mar­vin Gaye. Cette vie cultu­relle ne s’est jamais arrê­tée. Énor­mé­ment de musi­ciens, peintres, écri­vains… résident et tra­vaillent à Ostende. Il y a un véri­table vivier culturel.

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