Du PC au PC, une révolution

Illustration : Marion Sellenet

Il existe un fil conduc­teur entre les valeurs de mai 68 et celles qui pré­sident à un indi­vi­dua­lisme nous condui­sant à des muta­tions tech­no­lo­giques de plus en plus pous­sées de notre envi­ron­ne­ment et bien­tôt de notre corps. Com­ment une alliance d’apparence para­doxale entre la géné­ra­tion 68 et le néo­li­bé­ra­lisme met­tant la liber­té indi­vi­duelle au centre a‑t-elle pu se nouer pour deve­nir matrice à de nou­velles trans­for­ma­tions des tech­no­lo­gies et des valeurs ? 

Il y a d’abord 1956 : le XXe Congrès au cours duquel Krout­chev dénonce les crimes de Sta­line. Puis la même année, l’invasion de la Hon­grie par l’armée sovié­tique. L’URSS appa­raît de moins en moins comme un modèle. Mais le com­mu­nisme conti­nue de jouer son rôle de seule alter­na­tive au capi­ta­lisme. Cuba, la Chine, le Viet­nam font rêver à la pos­si­bi­li­té d’un autre com­mu­nisme qui renoue avec l’idéal roman­tique et rompt avec les rigi­di­tés de la bureau­cra­tie soviétique. 

Pen­dant que les étu­diants de mai 68 dis­cutent de l’imminence de la Révo­lu­tion, les chars du Pacte de Var­so­vie assas­sinent le Prin­temps de Prague. Puis, la guerre du Viet­nam à peine finie, les boat­people fuient par mil­liers le régime de Hanoï. Mao meurt en 1976 et la Révo­lu­tion Cultu­relle avec lui. Alors que les diri­geants de la Frac­tion armée Rouge sont trou­vés morts dans leur pri­son de Man­heim, les nou­veaux phi­lo­sophes rompent défi­ni­ti­ve­ment avec le pro­jet com­mu­niste. En 1980, le Che est mort, l’espoir s’appelle Lech Walesa. 

ENTRE LES FONDS DE PENSION

Pen­dant ce temps-là, sans faire de bruit, la géné­ra­tion qui a rejoint mas­si­ve­ment les rangs de la classe moyenne durant les trente glo­rieuses, arrive à la retraite. Son train de vie s’est amé­lio­ré de manière signi­fi­ca­tive : loge­ment, san­té, voi­ture, vacances. Mais sa pen­sion de retraite est modeste. Heu­reu­se­ment beau­coup ont fait des éco­no­mies. Ils en attendent désor­mais d’importants com­plé­ments de res­sources. Les fonds de pen­sion dévalent sur les mar­chés finan­ciers. Avec des exi­gences de ren­de­ment d’autant plus fortes que leurs action­naires sont peu for­tu­nés et comptent sur leurs divi­dendes pour main­te­nir leur niveau de vie. Un seul mot d’ordre : 15%. 

La bourse des papys bous­cule le capi­ta­lisme de papa. Les OPA hos­tiles se mul­ti­plient. Les fonds de pen­sions sont à la manœuvre. Les cadres supé­rieurs, gar­diens d‘un cer­tain équi­libre entre action­naires et tra­vailleurs sont rem­pla­cés par des mana­gers qui repré­sentent clai­re­ment les inté­rêts du capi­tal. On les inté­resse aux résul­tats par des par­ti­ci­pa­tions, des stocks options, des bonus, des rému­né­ra­tions exor­bi­tantes. Les entre­prises se replient sur leur core busi­ness et exter­na­lisent au maxi­mum pour dimi­nuer les coûts par le jeu de la concur­rence. Le phé­no­mène booste la créa­ti­vi­té et les gains de pro­duc­ti­vi­té. Les salaires sont sous pres­sion et pro­gressent avec peine. Mais la concur­rence accrue pousse à la baisse des prix à la consom­ma­tion de sorte que le niveau de vie pro­gresse mal­gré des salaires frei­nés, des taux de chô­mage impor­tants et une pro­gres­sion constante du nombre de retraités. 

Cette révo­lu­tion va s’appuyer sur le déve­lop­pe­ment des ser­vices atten­dus par les nou­veaux consom­ma­teurs, ceux de la géné­ra­tion 68.

ET LES LIBERTAIRES DE 68

Le prin­cipe poli­tique de la géné­ra­tion 68, c’est la lutte contre l’autoritarisme. Celui de l’État comme celui des grandes entre­prises. Celui du curé, de l’école, de la police, de l’hôpital, de la banque. Ce qu’elle veut, c’est la diver­si­té, l’initiative indi­vi­duelle, la par­ti­ci­pa­tion per­son­nelle, le pro­jet plu­tôt que la fonc­tion, la liber­té de choi­sir ses modes de vie, son loge­ment, sa mobi­li­té, son ali­men­ta­tion, sa sexua­li­té, l’éducation de ses enfants. La liber­té sexuelle est son dra­peau. Et donc l’égalité hommes femmes. Les femmes sont des hommes comme tout le monde. Et les gays. Et les noirs. Et les malades. Et les fous. Elle déteste le confor­misme. Elle refuse d’être noyée dans la masse. Métro, bou­lot, dodo : non ! Elle veut la fête. Elle veut, sous les pavés, la plage. Elle veut l’amour, pas la guerre. Ce qu’elle n’aime pas dans l’entreprise capi­ta­liste, ce sont les petits chefs, les contre maîtres, le tra­vail à la chaîne, l’autoritarisme mes­quin. Mais elle aime consom­mer libre­ment, choi­sir ses modes de vie et ses expé­riences personnelles. 

Quand cette géné­ra­tion arrive sur le mar­ché du tra­vail, elle pousse dans cette direc­tion. Elle choi­sit de pré­fé­rence les entre­prises qui peuvent por­ter les valeurs de sa contre culture : les médias, la com­mu­ni­ca­tion, la publi­ci­té. Et les nou­velles tech­no­lo­gies. En quelques années, elle va révo­lu­tion­ner la vie quo­ti­dienne. Le walk­man arrive en 1979. Il inau­gure le mar­ché de la tech­no­lo­gie minia­tu­ri­sée qui per­met au consom­ma­teur de l’individualiser et de l’emporter avec lui n’importe où. En cette même fin des années 70, appa­raissent le Apple II, le com­mo­dore, le Tan­dy 80 et en 81 le PC d’IBM. Une tech­no­lo­gie jusque là conçue pour des usages col­lec­tifs, s’individualise, donne aux indi­vi­dus plus d’autonomie, plus de choix, plus d’indépendance. Les machines sont stan­dar­di­sées et font tour­ner des pro­grammes stan­dard eux aus­si, ce qui per­met les com­mu­ni­ca­tions entre elles, le trans­fert et le par­tage des fichiers. Mais sur chaque machine, l’organisation, les cou­leurs, les images, les mises en page, les pro­cé­dures sont per­son­na­li­sables. Cha­cun dis­pose bien­tôt, d’une machine mul­ti­fonc­tion­nelle qui mul­ti­plie la créa­ti­vi­té et mêle le tra­vail et les loi­sirs, qui fait et qui stocke, qui com­mu­nique et qui devient à sou­hait une radio, un album pho­to, un livre, un dos­sier médi­cal, une cal­cu­la­trice, une camé­ra, une pho­to­co­pieuse, un jeu de cartes… Ce qui va suivre, le web, le télé­phone por­table, la tablette, le smart phone, les impri­mantes 3D, tout ira dans le sens de cet indi­vi­dua­lisme de masse carac­té­ri­sé par la créa­ti­vi­té, la liber­té de choix, la mobi­li­té par la minia­tu­ri­sa­tion, la com­mu­ni­ca­tion directe, la volon­té d’échapper aux contrôles éta­tiques, de réduire les inter­mé­diaires, de ren­for­cer son auto­no­mie tout en res­tant sans cesse connec­té avec ses proches et ses lointains. 

UNE ALLIANCE IMPRÉVUE

Ain­si, une alliance de fait se noua inco­gni­to entre la contre culture de 68 et le néo-libé­ra­lisme. Ils avaient une tech­no­lo­gie et un mar­ché en com­mun. Ils avaient aus­si le même enne­mi : l’État natio­nal auto­ri­taire, bureau­cra­tique, empê­tré dans ses len­teurs, ses rigi­di­tés, ses éter­nels défi­cits, ses taxes, sa méfiance vis­cé­rale envers les inno­va­tions de la socié­té et du mar­ché. La contre culture devint domi­nante au moment même où aux États Unis comme en Angle­terre, des diri­geants conser­va­teurs, élus par les retrai­tés, pre­naient la tête de l’État et lan­çaient les poli­tiques néo libé­rales. Ces poli­tiques éco­no­miques ren­con­traient les inté­rêts d’une classe moyenne vieillis­sante et peu ouverte à la contre culture mais aus­si ceux d’une nou­velle géné­ra­tion qui com­prit très vite que le néo libé­ra­lisme allait per­mettre le déve­lop­pe­ment des nou­velles tech­no­lo­gies qui concré­ti­saient ses aspi­ra­tions socié­tales. That­cher était très évi­dem­ment une femme conser­va­trice pétrie de morale tra­di­tion­nelle, mais, en rup­ture avec les conser­va­teurs, elle met­tait l’individu, sa liber­té comme sa res­pon­sa­bi­li­té, au des­sus de tout. Aux États Unis aus­si, Rea­gan se pro­non­ça fer­me­ment pour les liber­tés indi­vi­duelles. Il prit spec­ta­cu­lai­re­ment posi­tion en faveur des mou­ve­ments gay et LGBT contre l’initiative Briggs qui pro­po­sait d’écarter les ensei­gnants homo­sexuels. C’est pen­dant les années Rea­gan que la contre culture gay s’imposa comme une com­po­sante essen­tielle au ciné­ma, dans la musique, la mode, les arts plas­tiques. Les Yip­pies révo­lu­tion­naires du Youth Inter­na­tio­nal Par­ty devinrent les Yup­pies. À la fin des années 80, alors que le mur de Ber­lin tom­bait, le titre du livre mani­feste de Jer­ry Rubin, Do it (Seuil 1971), devint le « Just do it » de Nike.

L’INDIVIDUALISME DE MASSE

La révo­lu­tion 68 a donc eu lieu. Elle ne s’est pas faite par une prise de pou­voir ni une trans­for­ma­tion signi­fi­ca­tive de nos struc­tures poli­tiques. Elle s’est faite dans la socié­té et ses struc­tures : le tis­su asso­cia­tif, le mar­ché, l’économie, la consom­ma­tion, les médias, la culture, la famille. 

Évi­dem­ment, la géné­ra­tion 68 n’était pas un ensemble homo­gène. Mais glo­ba­le­ment, elle est pas­sée du Par­ti Com­mu­niste au Per­so­nal Com­pu­ter. La tech­no­lo­gie de l’autonomie des indi­vi­dus s’est impo­sée non seule­ment dans les pays déve­lop­pés mais dans le monde entier. Même les cou­rants oppo­sés à la crois­sance, à l’industrialisation, à la tech­nique, a la consom­ma­tion, ont déve­lop­pé des idéo­lo­gies fon­dées sur cette auto­no­mie : du retour des pota­gers à l’énergie pro­duite par des éoliennes ou des pan­neaux solaires indi­vi­duels, de l’auto médi­ca­tion et des méde­cines douces aux mul­tiples tech­niques de déve­lop­pe­ment per­son­nel et médi­ta­tion new age, le prin­cipe géné­ral est tou­jours de ren­for­cer l’autonomie des indi­vi­dus, quels que soient leurs choix de vie et leurs convictions. 

Comme l’a très bien écrit le socio­logue Paul Yon­net, cet indi­vi­dua­lisme s’oppose au col­lec­ti­visme des socié­tés socia­listes mais aus­si à l’individualisme tra­di­tion­nel des élites cher­chant à se dis­tin­guer des masses. Il s’agit d’un « indi­vi­dua­lisme de masse ». Contrai­re­ment à ce qui se dit sou­vent, il n’a rien à voir ni avec l’isolement ni avec l’égoïsme. Il implique tolé­rance, connexion avec les autres et soli­da­ri­té. Soli­da­ri­té mise en actes dans la sécu­ri­té sociale ins­tau­rée par la géné­ra­tion pré­cé­dente, mais com­plé­tée par les actions d’une myriade d’associations et d’ONG. Soli­da­ri­té mise en scène dans les mul­tiples télé­thons, sidac­tions, spec­tacles des enfoi­rés etc. Enfin soli­da­ri­té fami­liale qui sur­vit lar­ge­ment à la diver­si­fi­ca­tion et à la vola­ti­li­té des modèles fami­liaux issus de la révo­lu­tion sexuelle et de l’égalité hommes femmes. 

IL EST INTERDIT D’INTERDIRE

Des pen­seurs comme IsaIah Ber­lin et Ruwen Ogien ont théo­ri­sé les rela­tions entre l’individu contem­po­rain et l’État en for­ma­li­sant le concept de « liber­té néga­tive » : « nous sommes libres si nous n’avons pas de maîtres, si per­sonne, État ou autres indi­vi­dus ne nous domine ». Dans cette concep­tion, l’État n’a pas à nous impo­ser une vision de la vie bonne. Cha­cun peut dis­po­ser de son corps et de sa vie. L’État n’a pas à inter­dire le sui­cide par exemple. Ni l’euthanasie. Comme il n’a pas à inter­dire l’avortement. L’État n’a pas non plus à inter­dire les dif­fé­rentes formes de pro­créa­tion assis­tée y com­pris la ges­ta­tion pour autrui. Il n’a pas non plus à inter­fé­rer dans la vie sexuelle des citoyens. Une fois éta­bli le péri­mètre du consen­te­ment mutuel, les indi­vi­dus sont libres de choi­sir tout type de partenaire(s), toute forme de rela­tion. La péna­li­sa­tion des clients de la pros­ti­tu­tion est une atteinte carac­té­ri­sée à la liber­té néga­tive. L’État n’a pas non plus à inter­dire l’usage de cer­taines drogues. Il est pos­sible que se dro­guer nous fasse du tort mais nous sommes seuls maîtres de nous mêmes. 

Tous ces inter­dits relèvent d’une réac­tion qui se réclame comme tou­jours de valeurs morales pour limi­ter la liber­té des indi­vi­dus. Ogien sou­ligne d’ailleurs très bien com­ment, aujourd’hui, c’est aus­si par la mora­li­sa­tion que la droite s’en prend aux acquis sociaux. Elle stig­ma­tise les chô­meurs parce qu’ils ne cherchent pas suf­fi­sam­ment du tra­vail, n’acceptent pas de chan­ger de ville ou refusent un tra­vail moins qua­li­fié, et, dans le même temps, elle stig­ma­tise les immi­grants qui acceptent pour­tant de chan­ger de pays et sont prêts à tous les sacri­fices pour avoir du tra­vail mais sont pré­sen­tés comme des enva­his­seurs venus « pro­fi­ter » de notre sys­tème social et détruire nos « valeurs ». 

L’UTOPIE TRANSHUMANISTE

Ici com­mence l’espace du trans­hu­ma­nisme. Il prend au sérieux le concept de liber­té néga­tive. Si un indi­vi­du peut faire usage de via­gra en cas de défi­ciences sexuelles, pour­quoi un indi­vi­du ne souf­frant d’aucune défi­cience, ne pour­rait-il pas faire usage du même via­gra pour amé­lio­rer ses per­for­mances sexuelles. Si un indi­vi­du peut faire usage de mari­jua­na pour lut­ter contre la dou­leur, pour­quoi ne pour­rait-il aus­si en faire usage pour « planer » ? 

Dans la même pers­pec­tive, si des sub­stances existent qui per­mettent d’améliorer les per­for­mances spor­tives, pour­quoi serait-il inter­dit d’en faire usage ? De même que la For­mule 1 per­met d’expérimenter des inno­va­tions tech­niques qui se retrou­ve­ront dans la pro­duc­tion indus­trielle demain, de même le sport de haut niveau devrait per­mettre d’expérimenter des pro­duits et des tech­niques qui, si ils font leurs preuves, seront uti­li­sés demain par tout un cha­cun dans d’autres acti­vi­tés qui requièrent des efforts soutenus. 

Le déve­lop­pe­ment des bio tech­no­lo­gies et des géno­thé­ra­pies seront des outils majeurs de la méde­cine pour évi­ter les han­di­caps de nais­sance et les mala­dies héré­di­taires. Mais ces mêmes outils pour­ront conduire aus­si à des nou­velles formes d’eugénisme. Non plus le cau­che­mar de l’eugénisme d’état qui per­met aux gou­ver­nants de pro­gram­mer les humains à venir et d’en faire des esclaves mais un eugé­nisme indi­vi­duel qui per­met­tra aux parents de choi­sir de plus en plus fine­ment non seule­ment le sexe de leur futur enfant mais ses prin­ci­pales carac­té­ris­tiques. De manière géné­rale, les parents ne se conten­te­ront pas d’avoir recours à ces pro­grès médi­caux seule­ment pour évi­ter des han­di­caps mais s’en ser­vi­ront pour don­ner à leurs enfants un maxi­mum d’atouts et de capacités.

Paral­lè­le­ment, nos tech­no­lo­gies de l’information pro­gressent un mil­lion de fois plus rapi­de­ment que l’évolution bio­lo­gique. D’ici quinze ans, nos ordi­na­teurs seront glo­ba­le­ment plus puis­sants que le cer­veau humain, ce que le phi­lo­sophe Ray Kurz­weil appelle la sin­gu­la­ri­té. Nous serons alors dans l’incapacité de dis­tin­guer une intel­li­gence arti­fi­cielle d’une intel­li­gence humaine. Il n’est pas inima­gi­nable qu’après avoir pro­duit des pro­thèses intel­li­gentes et des cœurs arti­fi­ciels, nous ne pour­rons pas implan­ter ensuite des cer­veaux arti­fi­ciels ou com­bi­ner phy­si­que­ment des outils d’intelligence arti­fi­cielle avec le cer­veau humain. 

En tout cas l’idée d’un homme « aug­men­té » est à por­tée tech­no­lo­gique. Engen­drer des hommes meilleurs, aug­men­ter leurs capa­ci­tés, leur don­ner les moyens de ne pas souf­frir et de ne pas vieillir, orien­ter, accé­lé­rer voire rem­pla­cer l’évolution bio­lo­gique de l’Homme, c’est un pro­jet qui va dans le sens d’une huma­ni­té pen­sée comme un ensemble d’individus dont l’autonomie est maxi­male et les choix de vie de plus en plus nom­breux et ouverts. Les nou­velles tech­no­lo­gies dont le déve­lop­pe­ment a accom­pa­gné la pro­gres­sion de l’individualisme de masse qui carac­té­rise la révo­lu­tion 68, ouvrent un ave­nir uto­pique qui ne peut se réa­li­ser que dans des états démo­cra­tiques et qui n’interviendraient pra­ti­que­ment plus dans les choix des indi­vi­dus dans la mesure même où ceux-ci dis­po­se­ront eux-mêmes des outils de déve­lop­pe­ment per­son­nel et de coopé­ra­tion que seuls les États pou­vaient jusqu’ici leur assurer.

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