La pseudo-logique du « puisque l’on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps »

Photo : Jean-François Rochez

Quel rap­port entre aug­men­ta­tion des mala­dies de longue durée, report de l’âge de la retraite et dégres­si­vi­té des allo­ca­tions de chô­mage ? Au tra­vailler plus long­temps parce qu’on vit plus long­temps, il nous faut sub­sti­tuer une autre logique. Plus juste, plus claire. Mais moins visible et peu audible.

Selon un récent rap­port de l’ONSS (Office natio­nal de la sécu­ri­té sociale) dont l’Écho a fait sa « une » le 13 avril 2017, le nombre de malades de longue durée, en congé de mala­die depuis plus d’un an, ne cesse de croître : on constate une aug­men­ta­tion de 5% en un an et de 70% en dix ans. En cause : le vieillis­se­ment de la popu­la­tion et, donc, de la moyenne d’âge de la popu­la­tion active ; la limi­ta­tion ou la sup­pres­sion par le gou­ver­ne­ment fédé­ral des dis­po­si­tifs de retraites anti­ci­pées ou d’aménagement du temps de tra­vail en fin de car­rière (dont le cré­dit-temps) ; la hausse du nombre de mala­dies dites psy­cho­so­ciales, liées de près ou de plus loin au monde du tra­vail et à ce que l’on appelle « l’intensité du travail ».

L’augmentation constante de celle-ci est mesu­rée depuis 2000 par la Fon­da­tion euro­péenne de Dublin à par­tir de cri­tères tels que les rythmes et la durée de tra­vail, le niveau des objec­tifs indi­vi­duels à atteindre, la qua­li­té et le sens du tra­vail, la flexi­bi­li­té, la mul­ti­pli­ca­tion des tâches, le degré de maî­trise et contrôle de sa propre acti­vi­té, le degré d’autonomie et de res­pon­sa­bi­li­té, les moyens à dis­po­si­tion, les éva­lua­tions indi­vi­duelles, la pres­sion vécue, etc. Une dété­rio­ra­tion des condi­tions – imma­té­rielles plus que maté­rielles – de tra­vail est consta­tée, année après année, par les enquêtes de la Fon­da­tion (ain­si que par celles d’autres ins­ti­tuts d’étude ou de recherche). Elle consti­tue un fac­teur essen­tiel du syn­drome d’épuisement psy­cho-pro­fes­sion­nel du burn-out.

Celui-ci serait donc bien le pro­duit patho­lo­gique des nou­velles normes mana­gé­riales d’organisation du tra­vail, avec, par­mi celles-ci, l’hyper-présence de l’individualisation du rap­port à l’emploi et à son cadre opé­ra­tion­nel : les qua­li­fi­ca­tions négo­ciées et rému­né­rées col­lec­ti­ve­ment cèdent la place aux com­pé­tences éva­luées indi­vi­duel­le­ment ; la per­son­na­li­té et le savoir-être deviennent des cri­tères de recru­te­ment hau­te­ment valorisés.

L’ÉCLATEMENT DES TROIS UNITÉS DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE

Corol­lai­re­ment, le mana­ge­ment d’entreprise à l’ère du néo­ca­pi­ta­lisme a consi­dé­ra­ble­ment désta­bi­li­sé et affai­bli les col­lec­tifs de tra­vailleurs d’où tendent à s’effacer les rela­tions de soli­da­ri­té ain­si que le sen­ti­ment d’un des­tin com­mun par­ta­gé : « Le tis­su social, qui a tou­jours struc­tu­ré le monde du tra­vail au tra­vers de phé­no­mènes d’entraide, est en train d’être liqui­dé », confirme Chris­tophe Des­jours1, auteur de nom­breuses études sur les souf­frances psy­chiques dans l’emploi. L’évolution des modes de ges­tion de la main d’œuvre rend plus dif­fi­ci­le­ment pra­ti­cables toutes formes d’organisation, de résis­tance et d’action col­lec­tives internes. Ils s’appuient, à cette fin, sur l’éclatement des trois uni­tés struc­tu­rantes des rela­tions du tra­vail au sein de la socié­té indus­trielle : dis­per­sion de l’unité de lieu (via la délo­ca­li­sa­tion, l’externalisation, la filia­li­sa­tion, la déma­té­ria­li­sa­tion…) ; dila­ta­tion de l’unité de temps (via la flexi­bi­li­té, la pro­duc­tion « juste-à-temps », l’annualisation du temps de tra­vail, l’instauration de « comptes per­son­nels d’activité », etc.) ; dilu­tion de l’unité de condi­tion (la déré­gu­la­tion néo­li­bé­rale de l’économie et de l’entreprise génère la même déré­gu­la­tion de l’emploi, des sta­tuts, des contrats, du tra­vail et des tra­vailleurs, avec, à la clé, un mar­ché de plus en plus dual de l’emploi et une pré­ca­ri­sa­tion accrue du sala­riat dans son ensemble).

Dans cet ordre de pra­tiques, des dis­po­si­tifs mana­gé­riaux de flexi­bi­li­té et de mobi­li­té per­ma­nents visent à sor­tir les sala­riés de leur « zone de confort », de peur qu’en situa­tion de maî­trise de leur tra­vail, ils ne redé­couvrent et cherchent à impo­ser un point de vue pro­fes­sion­nel sur les moda­li­tés du tra­vail… Dans le même temps, l’évolution infor­ma­tion­nelle et numé­rique de l’économie, l’impact des poli­tiques de l’emploi et la pres­sion concur­ren­tielle (concur­rence entre entre­prises, mais aus­si à l’intérieur des entre­prises, entre implan­ta­tions, entre équipes, entre indi­vi­dus) achèvent de rendre la rela­tive uni­té de condi­tion des tra­vailleurs plus ténue. Le tra­vail devient, au mieux, un défi per­son­nel, note la socio­logue du tra­vail Danièle Lin­hart, au pire, « une épreuve soli­taire où cha­cun est mis en concur­rence avec les autres, où cha­cun se per­suade qu’il doit négo­cier tout seul sa place dans l’entreprise, c’est-à-dire tirer son épingle du jeu et défendre tout seul ses inté­rêts »2.

Ce « nou­vel esprit » du tra­vail met en place le cadre à l’intérieur duquel la nou­velle orga­ni­sa­tion du tra­vail va cap­ter, pour la plus-value, non seule­ment les bras et le cer­veau des sala­riés pen­dant la durée conven­tion­nelle du tra­vail, mais, désor­mais, aus­si, l’ensemble des res­sources sub­jec­tives de l’individu dans tous les aspects et tous les moments de sa vie, y com­pris pri­vés : soit son « capi­tal sub­jec­tif », selon la for­mule de Luc Bol­tans­ki et Ève Chia­pel­lo3, par exemple ses capa­ci­tés, sym­bo­liques et per­son­nelles, d’initiative, d’investissement, de créa­tion, d’adaptation, le cré­dit qu’il ins­pire et dont il dis­pose… Ce fai­sant, le modèle capi­ta­liste entre­pre­neu­rial, sou­vent cri­ti­qué, dans les années 1960, pour son auto­ri­ta­risme (le pou­voir des « petits chefs ») et son étouf­fe­ment de l’autonomie dans l’organisation tay­lo­rienne du tra­vail, est par­ve­nu à reprendre à son compte les valeurs de liber­té et d’épanouissement en les « retour­nant » à son pro­fit4

SOUFFRANCE PSYCHIQUE ET VIOLENCES DE STRUCTURE

Dans le rap­port employeur/employé, les inté­rêts des sala­riés sont désor­mais indexés sur l’aspiration à la « liber­té » dans le tra­vail, à l’initiative per­son­nelle (c’est le prin­cipe d’autonomie valo­ri­sé par le néo-mana­ge­ment), à la réa­li­sa­tion de soi à tra­vers celui-ci, à la recon­nais­sance du mérite indi­vi­duel dûment récom­pen­sé. Mais l’individualisation de la rela­tion sala­riale se tra­duit sur­tout par le retour­ne­ment de la reven­di­ca­tion de liber­té en « res­pon­sa­bi­li­sa­tion », note Jean Blai­ron de l’asbl RTA. Laquelle, en (s’)imposant le surin­ves­tis­se­ment dans le tra­vail (à tous les niveaux de la hié­rar­chie), le tra­vail dans l’urgence et des « exi­gences d’auto-contrôle », se trans­forme en ce que Pierre Bour­dieu appe­lait, déjà en 1998, des « tech­niques d’assujettissement ration­nel qui (…) concourent à affai­blir ou à abo­lir les repères et les soli­da­ri­tés col­lec­tives »5. En résu­mé, c’est bien d’auto-exploitation qu’il s’agit.

Ain­si der­rière la façade de l’épanouissement dans le tra­vail – et, pense-t-on sou­vent, celui qui est sup­po­sé l’accompagner dans la vie – se dis­si­mulent le « cumul des vio­lences de struc­ture » (effets de la déré­gu­la­tion de l’emploi et du tra­vail, notam­ment) et des formes de « vio­lence quo­ti­dienne » dans les inter­ac­tions du tra­vail, soit un pro­ces­sus de « désub­jec­ti­va­tion », selon l’expression de Jean Blai­ron. Tout en accor­dant impor­tance et recon­nais­sance à l’individualité ou à la sub­jec­ti­vi­té du tra­vailleur (ce qui fait de lui un « sujet ») pour se déve­lop­per, la socié­té du tra­vail néo­ca­pi­ta­liste fonc­tionne comme « une domi­na­tion exer­cée à l’égard de per­sonnes qui vivent – comme nous tous – le tra­vail comme un monde ». Domi­na­tion qui, en rédui­sant le sujet au rang de pion dans des stra­té­gies qui échappent à celui-ci, en arrive à le nier et à le dés­in­té­grer en tant que sujet, pré­ci­sé­ment. Que ce soit dans l’intensité du tra­vail quo­ti­dien ou dans les moments de haute ten­sion que sont des restruc­tu­ra­tions ou des fer­me­tures d’entreprise dic­tées par la mobi­li­té sans contrainte, elle, des action­naires : « D’où le sen­ti­ment de tra­hi­son res­sen­ti par ’’ceux qui ont tout don­né’’ et qui s’aperçoivent que ceux qui ont béné­fi­cié de cet enga­ge­ment total ne se sentent rede­vables en rien à leur égard.6 »

Pareilles acca­pa­ra­tion, exploi­ta­tion et mani­pu­la­tion per­verses du « capi­tal sub­jec­tif » de l’individu au tra­vail peuvent alors, très vite, se muer en souf­france psy­chique. De ce point de vue, la mala­die, le pas­sage d’un vécu de stress intense au burn-out7 pro­pre­ment dit ou à la dépres­sion ner­veuse ne seraient pas seule­ment une consé­quence ou un effet de l’expérience de tra­vail : une sorte de « ver­sant néga­tif » de celle-ci. Ils seraient aus­si, voire davan­tage, « une forme de riposte, de réponse silen­cieuse et dou­lou­reuse » de per­sonnes qui ne par­viennent plus à résis­ter, à endi­guer ou à s’opposer « aux condi­tions de tra­vail qui les sub­mergent ». C’est le constat posé, début mars, par des cher­cheurs de l’UCL, qui ont consa­cré une nou­velle étude au burn-out8 : « Il faut aus­si le voir, sou­tiennent-ils, comme une forme de réponse à des formes d’organisation du tra­vail qui sont deve­nues inte­nables.9 »

MESURES GOUVERNEMENTALES AGGRAVANTES

Le carac­tère insou­te­nable du tra­vail dans la durée l’est plus encore à mesure que le tra­vailleur vieillit. S’il peut com­pen­ser, un temps, par le recours à l’expérience acquise, il n’en demeure pas moins plus vul­né­rable au fil des ans, quand, à la pres­sion psy­chique, s’ajoutent des « affais­se­ments » phy­siques plus ou moins graves, qui peuvent être, eux-mêmes, des signaux de détresse que le corps envoie au sys­tème central.

En ce sens, on ne peut que s’inquiéter des poli­tiques de « fin de car­rière » adop­tées par le gou­ver­ne­ment fédé­ral pour ralen­tir l’évolution du coût des pen­sions en met­tant l’accent sur l’allongement effec­tif des car­rières : relè­ve­ment des condi­tions d’âge et de durée de car­rière pour l’accès à la pen­sion de plein droit et à la pen­sion anti­ci­pée ; retar­de­ment de l’âge d’accès aux cré­dit-temps ; sup­pres­sion de l’indemnisation et de l’assimilation des cré­dit-temps « sans motif ». Ces dur­cis­se­ments empêchent, concrè­te­ment, de lever le pied quand gagne l’épuisement.

Ceci au nom de la pseu­do-logique selon laquelle, puisque l’on vit plus long­temps en moyenne, on peut (ou on doit) tra­vailler plus long­temps. Rare­ment ques­tion­né, ce rai­son­ne­ment a, pour­tant, tout du sophisme. On peut inver­se­ment et plus logi­que­ment consi­dé­rer, en effet, que c’est l’allongement de la vie en bonne san­té, pro­duit du pro­grès social, qui sera, et qui est déjà, mena­cé par le « sur­tra­vail » de fin de car­rière. En par­ti­cu­lier dans le cas des tra­vailleurs peu qua­li­fiés qui subissent plus qu’ils ne maî­trisent la flexi­bi­li­té et qui sont davan­tage expo­sés tout au long de leur car­rière aux dif­fé­rentes formes et méca­nismes de la pré­ca­ri­sa­tion de l’emploi.

Doit-on tra­vailler plus long­temps parce qu’on vit plus vieux, ou vivre moins vieux parce qu’on tra­vaille plus long­temps ? Les dégâts sur la san­té que pro­vo­que­ront les mesures gou­ver­ne­men­tales pour les tra­vailleurs âgés sont peut-être un moyen de résor­ber de façon mal­thu­sienne le défi­cit du bud­get des pen­sions… Moins cyni­que­ment, on peut esti­mer que c’est un pari ris­qué quant à l’efficacité même des mesures : de plus en plus de sala­riés, crai­gnant d’y lais­ser leur san­té, pour­raient choi­sir de prendre leur retraite anti­ci­pée dès qu’ils en rem­plissent les condi­tions ou de quit­ter tout sim­ple­ment leur emploi et le mar­ché du tra­vail, quitte à res­treindre le mon­tant de leur pen­sion future. Ceci dans l’hypothèse où ils n’auraient pas déjà fait par­tie de l’une ou l’autre char­rette de « tra­vailleurs âgés » mis au chô­mage par leur entre­prise pour pro­duc­ti­vi­té ou ren­ta­bi­li­té insuf­fi­santes e regard du far­deau sala­rial qu’ils repré­sentent. Auquel cas, au lieu ou en plus de l’augmentation du nombre de retrai­tés et de malades de longue durée, c’est l’enveloppe chô­mage, au sein de la sécu­ri­té sociale, qui ne man­que­ra pas de flamber…

PSYCHOLOGISATION DES PROBLÈMES SOCIAUX

Pré­voyants, si l’on peut dire, ce gou­ver­ne­ment et le pré­cé­dent ont intro­duit des méca­nismes de dégres­si­vi­té du mon­tant des allo­ca­tions de chô­mage, en ver­tu du dis­po­si­tif d’activation du com­por­te­ment de recherche d’emploi. Lequel se trouve éten­du à des caté­go­ries tou­jours plus âgées de la popu­la­tion, en dépit, faut-il le rap­pe­ler, de la rare­té struc­tu­relle des offres d’emploi pour les 45 +.

C’est cette même logique de l’État social actif qu’invoque la ministre de la San­té Open-VLD Mag­gie De Block comme « solu­tion » du gou­ver­ne­ment à l’accroissement du nombre des malades de longue durée : la poli­tique de réin­té­gra­tion anti­ci­pée de ceux-ci sur le mar­ché de l’emploi (car c’est bien, ici, uni­que­ment de mar­ché dont il s’agit). Moyen­nant avis médi­cal, certes, mais sanc­tions à la clé pour les récal­ci­trants, équi­va­lents en san­té des chô­meurs « pares­seux » ou « fraudeurs ».

Le lien est clair : le droit à la san­té rejoint le droit à l’emploi digne comme nou­velles variables d’ajustement du bud­get de la Sécu­ri­té sociale, alors qu’ils sont pour­tant tous deux ins­crits dans la Consti­tu­tion belge (article 23) et dans la Charte euro­péenne des droits fon­da­men­taux. De façon étroi­te­ment imbri­quée, le tra­vailleur stres­sé qui craque ou qui plonge lour­de­ment dans la mala­die se voit offrir « le choix » entre la remise à l’emploi for­cée (faute, encore, d’indemnités de mala­die dégres­sives ?) et un régime indi­vi­dua­li­sé d’allocations de chô­mage au rabais. C’est clair, mais peu visible.

En effet, dans la mesure où, sur le plan des repré­sen­ta­tions, la réa­li­té sociale perd de sa consis­tance au pro­fit de l’accent mis sur les tra­jec­toires d’individus mobiles, nomades et entre­pre­neurs d’eux-mêmes, la grille de lec­ture domi­nante devient plus socié­tale que sociale : on s’intéresse avant tout aux indi­vi­dus, à leurs petites his­toires, à leurs sou­cis… Au risque de contri­buer ain­si à la psy­cho­lo­gi­sa­tion ou/et à la mora­li­sa­tion des pro­blèmes sociaux qui font jus­te­ment par­tie du pro­ces­sus : à l’analyse des condi­tions de tra­vail et aux déter­mi­nants sociaux de l’organisation du tra­vail se sub­sti­tuent les récits d’individus vic­times du stress, de la souf­france psy­cho­lo­gique, du har­cè­le­ment moral, etc. Et la mora­li­sa­tion du social n’est jamais loin non plus, dès lors : comme toute réa­li­té est indi­vi­duelle, alors il peut sem­bler logique de rabattre sur ces mêmes indi­vi­dus la res­pon­sa­bi­li­té de ce qu’il leur arrive (le chô­mage, la pau­vre­té…). On désigne des cou­pables pour ne pas avoir à dévoi­ler des causes struc­tu­relles. Moins on cherche, socio­lo­gi­que­ment, à expli­quer, pour prendre la for­mule de l’ex-Premier ministre fran­çais Manuel Valls 10 à revers, plus on jus­ti­fie, idéo­lo­gi­que­ment, ce qui paraît être.

Ver­sion éten­due d’un article ini­tia­le­ment paru sur le site de L’É­cho.

  1. « Des sala­riés de plus en plus seuls », inter­view in Le Monde, 2 février 2007.
  2. « Un com­bat contre la concep­tion mana­gé­riale du tra­vail. Pour­quoi la France est-elle blo­quée ? », in Le Monde, 27 mai 2016.
  3. Le nou­vel esprit du capi­ta­lisme, Gal­li­mard, 1999.
  4. Jean Blai­ron, « Le tra­vail comme “monde”, face à la désub­jec­ti­va­tion », Intermag.be, Ana­lyses et études RTA asbl, octobre 2014.
  5. Pierre Bour­dieu, « Le néo-libé­ra­lisme, uto­pie (en voie de réa­li­sa­tion) d’une exploi­ta­tion sans limites, in Contre-feux, Rai­sons d’agir, 1998, p.111.
  6. Jean Blai­ron, op. cit.
  7. Pas­cal Cha­bot, Glo­bal burn-out, PUF, 2015.
  8. Tho­mas Périlleux et Patri­cia Ven­dra­min, « Le tra­vail est-il deve­nu insou­te­nable ? », Socié­té en chan­ge­ment n°1, Iac­chos – UCL, mars 2017.
  9. Le Soir, 9 mars 2017.
  10. Pro­non­cée à l‘encontre des cher­cheurs et intel­lec­tuels qui, dans le débat public sur les moti­va­tions des jeunes ter­ro­ristes fran­çais et belges, s’efforçaient d’émanciper la pen­sée de l’anathème et de la dia­bo­li­sa­tion à l’œuvre.

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