Julien Dohet

« La colère fait bouger les gens »

Illustration : Alice Bossut

Quel est le rôle his­to­rique de la colère dans les luttes sociales ? Petit retour sur son expres­sion dans les conflits sociaux hier et aujourd’hui avec Julien Dohet, secré­taire poli­tique au Set­ca de Liège-Huy-Waremme, qui mène éga­le­ment des recherches sur l’histoire des luttes sociales en paral­lèle de son acti­vi­té syn­di­cale. L’occasion de faire le point sur les stra­té­gies syn­di­cales vis-à-vis de la colère, sur le rap­port à la vio­lence qu’elle peut entrai­ner dans la lutte et sur son trai­te­ment médiatique.

Historiquement, quel rôle les colères ont-elles joué dans les luttes sociales et politiques ?

Elles sont cen­trales. C’est tou­jours un sen­ti­ment de colère qui fait que les gens bougent. S’ils étaient satis­faits de leur sort, ils ne se met­traient en effet pas en mou­ve­ment. Des jac­que­ries du Moyen-âge à la Révo­lu­tion fran­çaise, de l’industrialisation à nos jours, les mou­ve­ments sociaux sont tou­jours moti­vés par l’expression d’une colère qui naît d’une insatisfaction.

Quels sont les mécanismes des colères sociales ? S’agit-il, comme pour la colère individuelle, d’une accumulation de petites déceptions qui amène à une explosion ?

La colère sociale fonc­tionne de la même manière. Elle résulte tou­jours d’une accu­mu­la­tion, mais c’est un évè­ne­ment qui va jouer le rôle de la goutte qui fait débor­der le vase. Il faut noter, en ce qui concerne des mou­ve­ments sociaux d’importance, que per­sonne ne peut jamais pré­voir le moment pré­cis où tout va bas­cu­ler. Par exemple, pour la Révo­lu­tion fran­çaise, des pro­blèmes d’approvisionnement de la nour­ri­ture exis­taient depuis long­temps : pour­quoi ça explose le 14 juillet et pas un an avant où la situa­tion était tout aus­si ten­due ? Plus récem­ment, en Tuni­sie, la situa­tion était explo­sive depuis un moment déjà avec un taux de chô­mage des jeunes impor­tant et une absence de liber­tés. Un homme s’immole dans la rue et cela déclenche une colère géné­rale, puis une révo­lu­tion qui ren­verse le pou­voir en place. Pour­quoi cela éclate-t-il ce jour-là et pas six mois avant ou six mois après ? Cette accu­mu­la­tion de frus­tra­tions, on peut la « mesu­rer » avec l’évolution de la dégra­da­tion d’une situa­tion sociale, c’est-à-dire qu’on peut jau­ger d’un état socia­le­ment explo­sif ou non. Mais l’évènement déclen­cheur, celui qui va faire écla­ter la colère, peut vrai­ment varier et reste, par nature, impré­vi­sible. Cela peut être une mesure sup­plé­men­taire, une dégra­da­tion subite, une action qui est faite, une arres­ta­tion, une répres­sion, un mou­ve­ment qui part… Au sein d’une entre­prise, ça peut être une déci­sion patro­nale, mais aus­si une remarque du direc­teur ou d’un contre­maitre, le « truc » de trop même si objec­ti­ve­ment la situa­tion était pour­rie depuis plu­sieurs semaines déjà.

Comment les organisations syndicales ou les partis à gauche envisagent-ils la colère ? Est-ce que cela rentre en ligne de compte dans leurs stratégies ?

Bien sûr, mais selon les moments de l’histoire, le carac­tère plus ou moins « révo­lu­tion­naire » ou « réfor­miste » des orga­ni­sa­tions à la manœuvre, le rap­port à la colère peut chan­ger. Cer­tains attendent que la colère s’exprime et se pré­parent à l’orienter. D’autres vont tou­jours res­ter rétifs par rap­port à des expres­sions de cette colère, sur­tout si elle est forte et explo­sive. Les ques­tions qui se posent alors ce sont : jusqu’où la laisse-t-on s’exprimer ? Dans quelle mesure la cana­lise-t-on ? L’arrête-t-on et si oui, à quel moment ?

À l’inverse du syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire, notam­ment por­té par le mou­ve­ment anar­chiste, sur­tout vigou­reux en France à la fin du 19e siècle, pour qui il s’agit de faire la révo­lu­tion, de ren­ver­ser le pou­voir, à tra­vers l’outil de la grève géné­rale déclen­chée par des colères sociales, en Bel­gique, on s’est tou­jours plu­tôt ins­crits dans un syn­di­ca­lisme réfor­miste, (même si des cou­rants révo­lu­tion­naires ont exis­té). Celui-ci vise des chan­ge­ments pro­fonds de la socié­té, mais pas la révo­lu­tion. Bref, le « rôle » des syn­di­cats en Bel­gique, c’est d’organiser et de cana­li­ser les colères sociales pour les ame­ner vers un objec­tif pré­cis, de les uti­li­ser pour arri­ver jusqu’à un cer­tain point, mais pas au-delà.

Tous les grands mou­ve­ments ont été cana­li­sés de la sorte comme 36 ou 60 – 61. Ces deux mou­ve­ments partent de la base, la pre­mière chose que l’on a faite, c’est bien d’essayer de le cadrer. Cela n’enlève rien au carac­tère très à gauche des posi­tions qui ont été prises, mais le syn­di­cat n’était pas là pour ren­ver­ser l’ordre éta­bli en Belgique.

On évoquait le rôle du syndicat comme catalyseur des colères sociales pour les amener vers un objectif stratégique opérant. A contrario, est-ce qu’il n’y a pas le risque pour des organisations syndicales, dans un but stratégique, d’en arriver à poser un couvercle sur des colères sociales qui ne demandaient qu’à s’exprimer ?

Il peut y avoir des ten­dances dans les orga­ni­sa­tions syn­di­cales, dans les­quelles une seule sur trois recon­nait le concept de lutte des classes, type « cou­vercle et coges­tion ». C’est plus ou moins affir­mé selon les endroits et les périodes de l’histoire. En fait, les deux options ont tou­jours coha­bi­té. Et selon les rap­ports de force dans la socié­té, selon le mou­ve­ment de colère, selon son poids ou com­ment la base pousse l’appareil, on peut aller dans un sens ou dans l’autre… Mais, je le redis, au niveau social, les orga­ni­sa­tions syn­di­cales sont plu­tôt des orga­ni­sa­tions qui cana­lisent des colères. Et cana­li­ser, c’est notam­ment suivre une forme où, à un moment don­né, on s’arrête. Par exemple, quand une grève est lan­cée, que ce soit une grève géné­rale ou au sein d’une entre­prise, on sait déjà qu’on devra l’arrêter à un cer­tain moment.

C’est le fameux « Il faut savoir arrêter une grève » de Maurice Thorez

En fait, le débat concerne plu­tôt la stra­té­gie : à quel moment s’arrête-t-on trop tôt ou s’arrête-t-on trop tard ? C’est-à-dire : arrive-t-on à obte­nir ce qu’on vou­lait en s’arrêtant, alors que si on avait conti­nué, on aurait peut-être tout per­du ? Ou à l’inverse : en s’arrêtant trop tôt, ne passe-t-on pas à côté de choses qu’on aurait pu gagner en conti­nuant ? C’est un débat sans fin.

De toute manière, que ce soit des diri­geants qui « couvent » ou bien des diri­geants qui agitent, s’ils n’ont pas der­rière eux les gens, ça ne fonc­tion­ne­ra pas. Or, la classe ouvrière belge n’est pas et n’a jamais été la plus révo­lu­tion­naire. Et ce, en par­tie parce que son sort s’est amé­lio­ré rela­ti­ve­ment vite à par­tir du moment où elle a com­men­cé à s’organiser. C’est bien là l’enjeu. Des avan­cées pro­gres­sives calment la colère des gens et les mou­ve­ments s’éteignent car ils ont obte­nu quelque chose et amé­lio­ré leur sort.

La Belgique est un pays socialement calme ? Les gens expriment peu leurs colères sociales ?

À ma connais­sance, en Bel­gique, on n’a jamais vrai­ment connu une pous­sée réel­le­ment révo­lu­tion­naire au sens de « on abat tout et on recom­mence à zéro » comme on a pu avoir en 1917 en Rus­sie, en 1789, 1848 ou 1871 en France. La Bel­gique est un pays assez calme même si on a eu des explo­sions de colère très dures. Regar­der une carte des révo­lu­tions, grèves géné­rales, insur­rec­tions, etc. à la fin de la guerre 14 – 18 en est très illus­tra­tif : la Bel­gique est en effet l’un des rares endroits en Europe où le calme va régner. Même le Luxem­bourg va alors bou­ger. La grève de 50 a peut-être été le moment où cela a été le plus loin. Cette grande grève, qui fait suite à la consul­ta­tion popu­laire autour du retour du Roi Lépold III (consul­ta­tion qui plus qu’un cli­vage Nord-Sud, marque un cli­vage de classe gom­mé depuis), sera mar­quée par une qua­si prise du pou­voir dans cer­taines com­munes rouges, avec les gré­vistes gérant les lais­sez-pas­ser et de nom­breux actes de sabo­tage. N’oublions pas pour com­prendre ces faits que les gré­vistes sont nom­breux à être ceux qui 5 ans avant par­ti­ci­paient à la Résis­tance, y com­pris armées, contre les nazis. Une séquence dans laquelle on doit inté­grer, outre la pré­pa­ra­tion d’une « marche sur Bruxelles » stop­pée au der­nier moment, le meurtre de Julien Lahaut et la mort de quatre mani­fes­tants à Grâce-Ber­leur dans des condi­tions qui n’excluent pas une pro­vo­ca­tion poli­cière. Le mou­ve­ment de 1886 est quant à lui l’un des points char­nières de l’histoire sociale belge. Une explo­sion de colère ouvrière impor­tante mais pas très struc­tu­rée, mais tout de même por­tée par une ligne poli­tique clai­re­ment expri­mée, visant à obte­nir le suf­frage uni­ver­sel et la réduc­tion col­lec­tive du temps de tra­vail. Par­ti de Liège à la suite d’un mee­ting anar­chiste com­mé­mo­rant les 15 ans de la Com­mune de Paris, la révolte de 1886 sera mar­quée par un arrêt sur tout le sillon indus­triel wal­lon, la des­truc­tion des usines Bau­doux à Jumet et la fusillade de Roux qui fera 28 morts chez les ouvriers. Elle mar­que­ra dura­ble­ment les esprits, tant au sein de la bour­geoi­sie que du mou­ve­ment ouvrier et déter­mine for­te­ment, à mon sens, la suite de notre his­toire sociale.

On se souvient du traitement médiatique de la chemise déchirée du DRH d’Air France ou des incessants appels médiatiques à la « responsabilité » des syndicats. Comment faire face à un discours politico-médiatique dominant qui, actuellement, semble disqualifier l’expression de toute colère sociale ?

Il faut déjà poin­ter le fait que le dis­cours de ceux qui n’ont pas inté­rêt à ce que cela bouge, c’est-à-dire des classes sociales qui ont le pou­voir au moment où un mou­ve­ment social se déroule, va for­cé­ment ten­ter de dis­qua­li­fier toutes les formes de luttes qui pour­raient adve­nir. La manière dont cela s’exprime peut éven­tuel­le­ment varier mais cela relève d’un registre des plus clas­siques. On va nous repro­cher le fait que les tra­vailleurs bougent et que ce n’est pas bien qu’ils bougent. On va leur dire que le moment où ils bougent et la manière dont ils bougent n’est pas la bonne, quoi qu’ils fassent. « Vous avez été trop loin » enten­dra-t-on tou­jours, « si vous l’aviez deman­dé gen­ti­ment on aurait pu s’entendre » nous dira-t-on encore, alors même qu’on le deman­dait jus­te­ment « gen­ti­ment » depuis un moment déjà… Bref, on entend et on enten­dra tou­jours ce genre d’arguments sur le moment, le calen­drier, la manière ou la cible.

Et qu’en est-il de l’accusation de « violence gratuite » de la part des médias ?

Cette ques­tion-là est un nœud dans tout conflit social sachant qu’il faut quand même bien, à un moment don­né, exer­cer phy­si­que­ment un rap­port de force. Il ne fau­drait cepen­dant pas avoir l’impression que la vio­lence ne posait aucune ques­tion au 19e siècle et qu’elle en pose aujourd’hui. Non, il y a tou­jours eu de nom­breux débats dans le syn­di­ca­lisme pour savoir jusqu’où on allait. Par exemple, le sabo­tage est-il une forme de lutte per­ti­nente ou pas ? Le lud­disme, le fait de détruire les machines, ne s’est pas pro­duit au 21e siècle mais au début de la Révo­lu­tion indus­trielle. Une action qui a d’ailleurs connu beau­coup de soutien.

Car en fait, de quel type de vio­lence parle-t-on ? Qu’est-ce qui est violent ? Une che­mise déchi­rée est-ce un acte violent ? Brû­ler une palette ? Occu­per une usine ? Mettre de la colle dans une ser­rure pour empê­cher les bureaux de fonc­tion­ner ? Hacker un site inter­net ? Occu­per une rue ? Empê­cher un huis­sier de ren­trer pour virer quelqu’un du loge­ment qu’il occupait ?

La ques­tion de l’action directe ou de la « pro­pa­gande par le fait », théo­ri­sée par les anar­chistes, mais qui trans­cende le mou­ve­ment ouvrier, c’est bien celle de se deman­der jusqu’où on va. Tous les moyens sont-ils légi­times ou pas ? Est-ce une ques­tion morale ou stra­té­gique ? Cer­tains dans le mou­ve­ment ouvrier vont dire que la morale, c’est une ques­tion bour­geoise. Cer­tains vont s’en tenir à un cri­tère d’efficacité pour déter­mi­ner l’usage ou non de la vio­lence et la ques­tion va deve­nir : telle action va-t-elle nous cou­per de la masse ou va-t-elle nous la ral­lier ? Ce sont des débats récur­rents… et sans fin. Ce qu’on peut en tout cas dire, c’est que dans le mou­ve­ment social, la légi­ti­ma­tion de la vio­lence doit plus venir du mou­ve­ment social lui-même que de son adver­saire. Quelque part, on se fiche bien que TF1, RTL ou La Meuse ne soient pas contents. On se fiche bien que l’État ou les grands patrons ne soient pas d’accord avec les méthodes qu’on uti­lise : ils ne le seront jamais. Ce qui importe, c’est que ces méthodes ren­contrent une adhé­sion auprès des gens qui par­ti­cipent à un conflit ou auprès de ceux que l’on essaye de faire par­ti­ci­per. Trouvent-ils que cette vio­lence-là va trop loin ? C’est cela qui est impor­tant, c’est cela la mesure. Le pas de trop, c’est quand on voit que les gens ne nous sou­tiennent plus, quand une forme d’action nous coupe de l’essentiel de ceux impli­qués dans le conflit.

Aujourd’hui, la manifestation de masse « plan-plan », en défilé dans la rue, a‑t-elle encore des effets ?

Quand on par­ta­geait le gâteau par la négo­cia­tion, on pou­vait res­ter dans une stra­té­gie de paix sociale et de dis­cus­sion même si tout n’a jamais été par­fait. Mais à par­tir du moment où cela coince de par­tout, vont se repo­ser les ques­tions des moyens d’action. À une époque, faire défi­ler 100.000 per­sonnes dans la rue suf­fi­sait à pous­ser à une négo­cia­tion et per­met­tait d’obtenir quelque chose. Aujourd’hui, on peut mettre 120.000 per­sonnes et rien ne se passe ! En face, c’est un « Cause tou­jours tu m’intéresses » qui nous est ren­voyé. Or, si les moyens « paci­fiques » ne suf­fisent plus, la ques­tion de l’usage d’autres moyens va se repo­ser. Ce qui ren­voie à la ques­tion de la déso­béis­sance civile et de l’usage de moyens que cer­tains en face juge­ront comme vio­lents. Et là, on repart dans un débat, qui n’est pas nou­veau, mais qui reprend peut-être de la vigueur actuel­le­ment. Ce n’est pas que ces ques­tions ne se posaient plus, c’est qu’elles ne se posaient plus de manière aus­si pré­gnante, aus­si visible et aus­si urgente.

Pour Frédéric Lordon, une indignation ou une insurrection ne peut déboucher que si on joint au carburant de lutte qu’est la colère des affects plus joyeux comme l’espoir. Est-ce qu’adjoindre à des colères sociales un projet plus positif, c’est justement, historiquement, le rôle des partis ou des syndicats ?

On peut dire que trois élé­ments sont néces­saires pour que les choses bas­culent. J’ai récem­ment déve­lop­pé cet aspect dans un article. D’abord, des condi­tions objec­tives (une situa­tion qui fait que les gens n’en peuvent plus), puis une étin­celle (qui fait écla­ter une colère jusqu’ici ren­trée) et enfin des pers­pec­tives à la lutte (un but, une idée, ce pour quoi on com­bat). Ce sont ces trois élé­ments-là qui, lorsqu’ils sont réunis, font qu’on a un saut qua­li­ta­tif dans une lutte. Quand on n’a pas de pers­pec­tives, une explo­sion de colère peut se pro­duire mais elle retom­be­ra assez vite. Quand on a une situa­tion objec­ti­ve­ment explo­sive et des pers­pec­tives mais pas d’étincelle, rien ne se pas­se­ra. Un peu comme aujourd’hui, où on connait une situa­tion qui se dégrade objec­ti­ve­ment avec une pau­vre­té qui aug­mente et d’autres élé­ments qui font que les gens devraient (et le sont pour un nombre gran­dis­sant) être en colère. Avec éga­le­ment suf­fi­sam­ment de pers­pec­tives qui sont don­nées au niveau syn­di­cal ou par des par­tis pro­gres­sistes (comme réduire le temps de tra­vail ou abais­ser l’âge de la pen­sion). Mais où la mobi­li­sa­tion ne prend pas.

On a en effet connu ces der­nières années plu­sieurs grèves géné­rales. Quand les ins­tances syn­di­cales ont dit « On stoppe », parce qu’elles ont déci­dé que c’était mieux stra­té­gi­que­ment par­lant, les gens ont stop­pé. Or, les gens auraient pu conti­nuer. Il y a d’autres moments de l’histoire où le syn­di­cat a dit « Stop » et où cela ne les a pas pour autant arrê­té. On peut aus­si pen­ser aux moments où les ins­tances syn­di­cales indi­quaient que ce n’était pas le moment de démar­rer, et que cela a démar­ré quand même comme en 36 ou en 60. Même si ces débor­de­ments des diri­geants par leur base ne pro­viennent pas de rien — ce ne sont pas des explo­sions de colères tota­le­ment spon­ta­nées puisqu’en 60 par exemple, cela fait des années que la FGTB pré­pa­rait le ter­rain –, un mou­ve­ment peut par­fai­te­ment démar­rer à un moment où les orga­ni­sa­tions syn­di­cales ne veulent pour­tant pas le faire démar­rer ou conti­nuer quand elles veulent le stop­per. C’est dans des endroits comme cela que la colère joue.

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