Votre livre, avant tout, nous interroge sur l’absence de vrais débats, de vraies discussions politiques aujourd’hui dans la société, dans l’espace public…
Je ne ferai pas d’analyse globale, mais mon expérience en animation de discussions me permet de dire que discuter n’est pas une chose qui s’apprend comme ça… On pense tous qu’on sait discuter. On le fait depuis tout petit, informellement, mais on ne mesure pas à quel point on n’arrive pas à mettre nos convictions vraiment en jeu, pour qu’elles puissent être transformées par une discussion, où on examine ce qu’on croit et où on accepte d’entendre d’autres points de vue, où on écoute et comprend par conséquent réellement ce qui disent les autres. Il y a un apprentissage nécessaire de la discussion à réaliser, dans les écoles notamment, ce qui est la mission de PhiloCité. Quant à l’espace public, les médias offrent une sorte de caricature de ce qu’y est la discussion politique : le « grand débat » en France est représentatif de cette caricature de dialogue. Il a d’abord été préparé par des questionnaires adressés aux passants dans la rue sous prétexte de répondre « aux préoccupations des citoyens », mais chaque question de ce sondage avait des sous-entendus monstrueux. Par exemple : « Afin de réduire les impôts et la dette publique, que doit-on supprimer dans les dépenses publiques ? » Il y avait alors plusieurs cases définissant les seules réponses possibles (par exemple les dépenses en soins de santé, les services publics, etc). Comme si l’austérité et la diminution des services publics était la seule option !. Quand le débat est orienté, et « préparé » de cette façon, on peut dire qu’il est une sorte de mascarade démocratique. Il est urgent de s’outiller pour lutter contre ça, de faire de l’auto-défense intellectuelle pour distinguer une fausse discussion, sorte de barnum d’une démocratie représentative, d’une vraie discussion, ouverte sur la définition des fins — et non seulement des moyens — et réellement co-construite.
De fait, la parole citoyenne n’est légitimée ni par les politiques ni par les médias…
Oui. Au début du livre, nous nous référons à Jacques Rancière. Or, pour lui ce qui est important en démocratie, c’est la valeur d’une parole qui est audible dans l’espace public, dont on se dit qu’elle mérite d’être écoutée. Et effectivement, la parole qui mérite d’être écoutée actuellement, c’est soit celle des experts soit celle des politiques. Dans les médias, on n’entend que ça ! Comment valoriser dès lors d’autres paroles que celles-là ? Comment construire une parole qui vienne des gens et qui ne soit pas juste l’expression d’un ras-le-bol, d’un ressentiment qu’on peut renvoyer à son insignifiance ? On a vu récemment le traitement médiatique des gilets jaunes qu’on a réussi à faire passer pour une cohorte mal organisée, violente et extrémiste. On a ainsi vu comment les médias pouvaient instrumentaliser cette parole en choisissant les gens ou les gestes qu’ils mettaient en scène, la façon dont on les commentait et les questions qu’on leur adressait pour enfermer leur parole ou éventuellement même la ridiculiser.
Est-ce que, dans ce cas de figure, ce n’est pas donner la parole pour la délégitimer ?
Oui c’est ça, probablement. Comme dans ces émissions de radio où les gens peuvent prendre la parole, ils téléphonent, ils donnent leurs avis. Mais c’est horrible parce que tout le monde dit ce qu’il pense, ça va dans tous les sens, il n’y a aucune articulation des réflexions, et du coup ça délégitimise encore davantage la parole des gens, comme s’ils n’étaient capables que de ça et qu’on avait bien raison de ne pas favoriser les processus de démocratie directe parce que les gens sont trop irrationnels ou incohérents.
Pourquoi insister autant dans le livre sur le temps de préparation et d’organisation d’une discussion politique ?
Une discussion part toujours ailleurs que là où on avait prévu qu’elle irait ; la préparer, ce n’est cependant pas perdre son temps, c’est en clarifier les enjeux et déterminer les modalités permettant d’atteindre les objectifs qu’on lui donne. Quand on organise concrètement une discussion, on essaie aussi de faire peser le temps pour l’ensemble des participants. On dispose en effet d’un capital de temps de discussion, à utiliser au mieux que chacun·e aura envie de coloniser. Il va donc falloir rendre la parole précieuse, amener à faire dire ce qui est le plus important, pas nécessairement le plus urgent, comme une envie pressante… Il y a quelque chose de cet ordre-là : rendre le temps et la parole plus précieux. C’est difficile de discuter réellement, ne pas juste être dans une grande purge où tout le monde dit ce qu’il a à dire pour se soulager. Où l’on sort de la discussion avec la seule satisfaction d’avoir pu parler. Ce qui n’est pas suffisant pour faire de la discussion un outil politique.
Différents types de discussions sont présentées dans votre livre : débat contradictoire, atelier de recherche, conférence-discussion… Cette dernière se fonde sur l’idée de s’approprier la connaissance de l’expert et pas seulement d’être le consommateur de son expertise. Comment arrive-t-on à s’approprier collectivement le savoir d’un expert dans le temps d’une conférence-débat, dispositif que les associations mettent le plus souvent en place ?
C’est vraiment très compliqué. Il n’y a pas de solution miraculeuse. Mais prenons l’exemple suivi par le collectif Riposte-cte : une première chose, qui précède l’appropriation d’une expertise, c’est de se demander quels sont nos alliés intellectuels. Quand on est un collectif avec un certain nombre de lignes directrices, de valeurs, on sait vers où on va. Riposte a une pensée assez stratégique, des intellectuels qui sont un soutien précieux pour un collectif qui veut défendre le droit au chômage, qui veut interroger la place du travail et qui porte un regard assez décapant sur l’ensemble de la société par cette lorgnette du chômage, de la façon dont on traite les chômeurs en Belgique. Les intellectuels ne sont pas neutres idéologiquement. Cela vaut pour les économistes, les philosophes, les sociologues, etc. Il faut donc être lucide par rapport à qui sont nos alliés intellectuels, ceux sur lesquels ça vaut la peine de se pencher collectivement pour s’armer mieux. Une fois ce choix clarifié, l’appropriation de sa pensée demande une régularité du contact pour s’en nourrir réellement. On ne pense pas toujours suffisamment ce que signifie connaitre, comme s’il s’agissait juste de verser des infos dans des cerveaux. Or, connaitre, cela implique aussi un processus d’appropriation. C’étaient des questions très évidentes pour les philosophes de l’Antiquité [la spécialité de Gaëlle Jeanmart, NDLR]. Ils utilisaient des métaphores alimentaires pour exprimer cette idée : manger quelque chose, le digérer, de façon que les aliments deviennent chair, os, etc. Ce sont des processus lents d’appropriation, qui en outre doivent être collectifs, pour qu’on ne soit pas seul à lutter avec nos petits outils intellectuels conquis tout seul.
Le type de discussion évoqué ici, relève d’un processus d’animation de débat en autogestion, c’est-à-dire que les participants y jouent des rôles (président, reformulateur, synthétiseur, etc.), que chacun y est responsable, coresponsable du déroulé du débat. Il y a une discipline, une rigueur. N’est-ce pas aussi contraignant ?
Ce qui est intéressant dans cette distribution des rôles, c’est de rendre les gens sensibles aux conditions d’une discussion réellement politique, à la nécessité de l’écoute et à ses difficultés, à l’articulation des idées entre elles pour qu’on construise effectivement ensemble ou qu’on vérifie véritablement la valeur d’une thèse politique. Il y a beaucoup de choses à tester avec les gens s’ils sont co-responsables du processus, qui en font moins des consommateurs de débats que des partenaires dans une réflexion commune. Mais je suis d’accord : le fait est que certains dispositifs, et particulièrement celui des rôles, sont parfois frustrants parce qu’ils sont comme une armature qui pèse sur le groupe et corsète la discussion.
De fait, vous éclatez en différents rôles la fonction d’animation, ce qui interroge nos pratiques d’éducation permanente où l’animateur, l’animatrice fait souvent tout tout·e seul·e…
Faire tout, c’est risquer de faire tout mal parce qu’on est en surcharge cognitive. Distinguer des rôles, c’est diviser des tâches, réalisées par plusieurs personnes et c’est aussi, du coup, mieux prendre conscience de l’ensemble des choses à faire pour animer correctement : distribuer la parole en étant attentif aux plus silencieux ne suffit pas, il faut parfois reformuler pour clarifier ou raccourcir une intervention trop longue, il faut faire de petites synthèses pour s’assurer d’une cohérence du processus, et il faut aussi pouvoir poser des questions de relance pertinente – ce qui est vraiment tout un art !
Nous sommes surpris à PhiloCité de constater que parfois cette façon de distribuer les fonctions marche mieux avec les enfants qu’avec les adultes comme si les adultes avaient d’abord la peur de mal faire et c’est normal : faire une synthèse, un discours qui soit clair, qui reprend et qui valorise ce qui a été dit, c’est très compliqué. Mais il y a des enfants qui sont brillants pour faire ça, ils ne le savent même pas et l’enseignant ne le sait pas toujours non plus. Ça a donc un sens d’apprendre l’animation de discussion dès l’école. Les adultes, eux, sont très crispés sur leurs incompétences, et on a peur, nous, de les mettre dans des situations d’incompétence, donc on peut hésiter à distribuer certains rôles délicats. Pour le faire avec profit, il faut prendre soin d’instaurer une culture de l’expérimentation qui dédramatise l’erreur, il faut que ce soit explicite aussi, qu’on réhabilite le brouillon comme une étape nécessaire et fructueuse. D’où l’importance d’une évaluation qui s’attache plus au processus qu’aux résultats.
Dans le manuel, vous citez aussi Starhawk qui parle des rôles informels qu’on retrouve souvent dans les groupes. Ce sont parfois des moteurs, mais aussi parfois des entraves à la discussion. Comment gérer ça ?
Starhawk parle de la « Star », qui arrive toujours en retard, parle beaucoup et dirige la réunion ; du « Rocher de Gibraltar », qui prend en charge les tâches ingrates, etc. Ces rôles sont utiles dans un collectif. Mais le risque, c’est de les laisser se figer en des traits de caractère. La conscience de ces rôles que chacun prend dans une discussion est un premier pas important pour pouvoir en changer.
Il y a aussi d’autres risques, comme celui qu’une discussion devienne un champ de bataille, rien d’autre que l’expression d’avis discordants. Ou au contraire l’expression de la pensée commune du groupe scandée comme un slogan, qui permet juste de solidariser les affects. Ces risques existent et notre manuel n’y changera sans doute pas grand-chose, il n’a rien de miraculeux ! Il a été écrit au cours d’une aventure entre PhiloCité et Riposte, et nous souhaitions tous garder cet esprit d’aventure, tout en sachant qu’on peut se casser la gueule parfois et que ce n’est pas très grave, du moment qu’on réfléchit aux échecs. Une discussion, c’est tout le temps potentiellement décevant et tout le temps potentiellement exaltant. Comment faire pour désamorcer tous les pièges qui se présentent ? Voilà un sacré défi et voilà pourquoi penser en termes de conditions est utile. À quelle condition ce manuel peut-il vraiment aider les lecteurs, par exemple ? Il ne s’agit surtout pas de suivre une recette. Pour que ça marche, il faut s’interroger, à savoir : Quelle est la culture du groupe ? Qui sont les gens qui le composent ? Pour faire quoi ? Tout ça doit être pris en compte quand on organise une discussion. Notre livre est, en somme, presque contradictoire, car il n’y a pas de « bon » manuel, il n’y a pas de « bons » outils : l’outil est bon quand on l’utilise adéquatement. Nous avons surtout cherché à rendre les lecteurs attentifs à cet art de l’adéquation avec le groupe et avec les finalités qu’on donne à la discussion.
L’expérience du livre se réfère aussi souvent au modèle du « discours à visée philosophique et démocratique »… « Philosophique », c’est un peu effrayant non ?
Le mot effraie, c’est vrai. À PhiloCité, on propose une philosophie accessible à tous, dès la maternelle, dans des ateliers qu’on continue d’appeler de discussions philosophiques. On a beaucoup réfléchi pour savoir si on gardait ce mot ou pas. On l’a gardé parce que, s’il en effraie certains, il contribue aussi à valoriser la réflexion qui s’y mène : c’est une arme à double tranchant. Il nous parait important que les gens puissent sentir qu’il y a une accessibilité de la philo. Mais pas dans le sens académique, celui d’un savoir, de l’histoire de la philo et des grands courants, de grandes notions hyper complexes. Philosopher, c’est davantage ici la capacité de n’importe quelle personne (et qui mérite d’être développée chez n’importe qui), d’interroger à la fois sa vie concrète, quotidienne, familiale, affective, professionnelle, etc. et la société dans laquelle elle est sans être aveugle au cadre, à ce qu’on fait machinalement et qui finit par perdre tout sens.
Aujourd’hui, les outils dits d’« intelligence collective » employés pour animer et construire des débats démocratiques sont très valorisés. On n’a pas l’impression qu’il y ait le même enthousiasme autour de la philosophie, qui serait un peu ringardisée, poussiéreuse…
Nos outils sont très proches. L’objectif reste de faire en sorte que chacun·e ait une place dans un groupe, co-construise quelque chose avec ce que les autres y apportent de spécifique. On s’intéresse à la place de chacun·e, aux façons de la protéger, au climat de la discussion, aux dispositifs pour garantir la participation ou la dynamiser… Dans ce cadre-là, la philo permet d’isoler les briques qui forment la construction, en clarifiant les opérations intellectuelles utiles à celle-ci. La dimension réflexive est importante. Par exemple, une question dirige souvent les débats et on peut la considérer en elle-même avant d’y répondre : est-elle claire, a‑t-elle des présupposés, les accepte-t-on ou veut-on déjà les discuter ? Ce réflexe d’examiner la question nous permet déjà une distance. On peut ensuite voir le nombre de réponses réellement différentes que proposent les participants à cette question. Et on les examine systématiquement. Chaque réponse doit ainsi être argumentée pour être recevable et chaque argument peut être lui-même évalué : est-il vrai, est-ce pertinent ? Questionner, proposer une réponse, la distinguer d’une autre, l’argumenter : ce sont des opérations de pensée utiles à l’intelligence collective qui sont comme des outils intellectuels qui aident et structurent notre intelligence collective. Les discussions à visée philosophique et démocratique sont assez proches (mais plus anciennes) de la sociocratie, mais avec cette vigilance accrue aux opérations de la pensée qui lui est spécifique.
On parle beaucoup de citoyenneté et de participation pour l’instant. Les gens veulent s’exprimer mais on sent que les politiques ou les médias ont encore tendance à canaliser cette volonté d’expression. Quelle est votre opinion par rapport à cela ?
Le tout est de savoir à quelles conditions la parole populaire a une chance d’être réellement utile. On a toujours tendance à opposer l’expert, avec son savoir, le temps qu’il prend à examiner les choses, et le peuple qui s’exprime et qui donne son avis immédiatement, sans connaitre grand-chose. C’est dommage. La Cour d’assises est une autre modalité de la participation citoyenne, plus intéressante, parce qu’elle croise de l’expertise et de la démocratie directe. Or, si l’on parvient à intégrer des citoyens dans les décisions judiciaires les plus délicates, c’est-à-dire si on peut faire confiance à ce jury populaire et qu’on peut même valoriser le processus parce qu’il permet que ses décisions échappent à l’emprise du politique et qu’il garantit la séparation des pouvoirs, on peut y parvenir plus largement dans la société sans renvoyer les citoyens à leur ignorance.
Par rapport à ce que vous désigniez comme un effet de mode – l’injonction à la participation –, qu’en est-il du droit au silence, du droit à la non-participation ? Quelle est la place du droit au silence dans une démarche philosophique ?
Mais d’où vient l’injonction à la participation ? Il y a un vocabulaire de la participation citoyenne qui vient du pouvoir, me semble-t-il. La participation devient alors une caution de surface à des décisions prises par une catégorie socioéconomique qui ne représente parfois que ses propres intérêts, sous couvert d’un discours de la participation. Je suis plus intéressée par tous ces collectifs qui se rassemblent autour d’un problème commun, où les gens ne sont pas invités à participer par d’autres qui définissent comment on participe, dans quelle limite et à quoi au juste. Quand on traverse une difficulté, il est important de ne pas la traverser seul, de se rendre compte que d’autres gens connaissent cette difficulté. C’est ça qui s’est passé avec le mouvement des gilets jaunes. Boucler ses fins de mois, ce n’est pas une difficulté personnelle, c’est une difficulté structurelle. On se rend compte que d’autres gens vivent ça de la même façon et qu’on n’est pas coupable parce qu’on serait fainéant ou trop bête. Du coup, je trouve que la question du silence ne se pose pas vraiment. Il n’y a pas d’injonction qui vient de quelque part qui dirait : « Participe, sinon tu n’es pas un vrai citoyen ! » Ce sont les difficultés qui légitiment l’activité, le discours de la participation est plus proche de celui de l’activation (par les pouvoirs publics d’un citoyen qui serait par nature passif).
Je lisais récemment dans un livre de Francis Dupuis-Déri que le Moyen Âge pouvait être plus démocratique que ce qu’on appelle aujourd’hui démocratie, un régime établi après les grandes révolutions. Or, le discours de grands révolutionnaires comme Robespierre ou Danton était en réalité un discours antidémocrate. Ce qu’ils voulaient établir, c’était une oligarchie, un gouvernement par les meilleurs, qui ne sont plus l’aristocratie mais les plus éduqués ou que sais-je, mais surtout pas par le peuple ! Au Moyen Âge par contre, il y avait des petites collectivités qui possédaient un territoire et qui l’autogéraient. C’est ça la démocratie. Et si je comprends le rôle que vous donnez au silence, j’ai l’impression qu’il est plus légitime dans les fausses démocraties, où il pourrait représenter une sorte de résistance, comme pour dire « c’est votre truc à vous mais nous, en fait, ce n’est pas notre souci ». Le silence est une forme du refus d’un pseudo débat public. Comme on pourrait dire : « moi je vote blanc ou je refuse de voter parce que ce n’est pas comme ça que je peux participer réellement à la démocratie ».
Gaëlle Jeanmart, Cédric Leterme et Thierry Müller, Petit manuel de discussions politiques – Réflexions et pratiques d’animation à l’usage des collectifs, Éditions du Commun, 2018.
PhiloCité ?
Retrouver la fonction émancipatrice de la philosophie. C’est l’objectif poursuivit depuis plus de dix ans par l’association liégeoise PhiloCité. Au départ, un collectif d’étudiants et de chercheurs en philo estimant que leur discipline ne devait pas rester l’apanage de cercles restreints. Gaëlle Jeanmart : « On veut que la philosophie ait une autre place. On a été vers les écoles, c’est notre activité principale, on est un Service jeunesse financé par le Ministère de la Jeunesse de la FWB. On fait de la philo avec des enfants dès la maternelle : ça veut dire prendre l’habitude d’examiner les choses, de questionner, d’apprendre à penser, d’apprendre à interroger. »
De manière complémentaire, PhiloCité mène d’autres projets d’éducation populaire par la philo avec des collectifs militants. C’est d’une expérience d’accompagnement et de formation avec Riposte.cte qu’est né le manuel.