De la jungle de Calais à l’île de Lampedusa, en passant par le parc Maximilien de Bruxelles, le photographe Christian Fauconnier nous invite à regarder ces endroits comme un seul et même lieu où se déroulent et s’éprouvent des vies en transit. Il nous montre comment dans ces lieux intermédiaires, ces « situations de frontières », chacun se débrouille dans l’attente d’une vie meilleure. Et souligne, au travers des images, la force des humains à humaniser toute forme de lieux et, en cela, leur capacité à normaliser la vie en transit dans les conditions « anormales » de campement.
Lampedusa.
Telles des baleines échouées, les carcasses des navires, après avoir accompli leurs tâches, se reposent dans l'attente de leur dépeçage.
Lampedusa.
Sekou Diallo (Mali), Lodji Amadou Traoré (Mali) et Mamadou Saliou Kolie (Guinée). Ils m’ont raconté les exactions subies en Libye et leur traversée, entassés à 146, la panne de leur moteur, la mort de onze des passagers et le sauvetage par un navire d’une ONG allemande.
Calais.
Plus de matériaux. Et la police à l’entrée qui fouille les véhicules, confisquant la moindre planche, le moindre bout de plastique. Alors il faut bien se rabattre sur les branches.
Calais.
Cette camionnette de bénévoles anglais était présente tous les après-midis. Ils faisaient du thé et du café et proposaient aux réfugiés de jouer à des jeux de société.
Parc Maximilien, Bruxelles.
Seul point d’eau disponible au début de l’implantation du camp. Par la suite, la ville installera quatre cabines de douche et autant de sanitaires pour 800 personnes.
Parc Maximilien, Bruxelles.
Jour de la fête de l’Aïd, fête du partage. De nombreuses associations sont venues installer des barbecues, des tables et des chaises. La viande cuit, le thé passe et les pâtisseries s’entassent. Des jeunes femmes dessinent des motifs au henné sur les bras et les mains des petites filles, les visages rayonnent.
Site web de Christian Fauconnier : fauconnier-christian.webnode.fr