Guérilla

Véronique Bergen

Un roman ori­gi­nal pour celles et ceux qui sou­haitent quit­ter les sen­tiers rebat­tus des récits conve­nus et des auto­fic­tions à la mode : la phi­lo­sophe et écri­vaine belge Véro­nique Ber­gen, dans un style déjan­té, sub­til et créa­tif, met en scène des per­son­nages qui tra­versent un monde en per­di­tion, comme une annonce gla­ciale du futur que le sys­tème nous mijote entre guerres mul­tiples pour les res­sources, inéga­li­tés insup­por­tables et pré­vi­sions apo­ca­lyp­tiques. Je l’ai lu comme une lugubre pro­phé­tie, comme un ave­nir fic­tif dont la réa­li­té se rap­proche chaque jour de nous, comme un sinistre aver­tis­se­ment si nous pour­sui­vrons notre quête effré­née de pro­fit, de crois­sance et de pré­da­tion de tout ce qui vit. Ce court roman est le ver­dict – une condam­na­tion à mort – de notre civi­li­sa­tion. Sans aucune remise de peine pos­sible. « Un éco­thril­ler d’un genre nou­veau », avec des per­son­nages fan­tasques, sur fond de fin du monde, qui réin­ter­rogent notre rap­port à la nature. Un texte par­ti­tion qui, entre Toc­ca­ta de Bach, Aigle noir de Bar­ba­ra et Rava­chol de Renaud, trace les mul­tiples mélo­dies noires de notre futur.

Jean Cornil

Guérilla
Véronique Bergen,
Onlit Editions, 2019

 

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