My absolute darling 

Gabriel Tallent

Contrai­re­ment à ce que pour­rait lais­ser pen­ser son titre, ce livre est bien tra­duit en fran­çais. Si vous ne l’avez pas lu, en revanche, cou­rez le cher­cher, car, comme on me l’a dit en me le don­nant : « c’est un roman que j’aimerais ne pas avoir encore lu ». Sur la toile de fond d’une Amé­rique recu­lée, on entre dans la vie d’un père et de sa fille, en explo­rant par les yeux de l’adolescente les ravages d’un père violent, sur­vi­va­liste et mons­trueux. D’un côté, la vio­lence du père semble la réponse à la vio­lence de la socié­té et d’autre part, la langue luxu­riante du livre, autant que la nature riche et pré­cise, bien vivante, font écho à la force et à l’espoir que repré­sente Julia pour l’avenir. Dans tous les cas, les portes d’entrée à ce roman sont mul­tiples — du par­cours ini­tia­tique à la toute-puis­sance du monde natu­rel, de la vio­lence fami­liale à la quête de sens socié­tal… – et si riches, qu’on ne peut s’empêcher de dévo­rer ce livre.

Anne-Lise Cydzik

My absolute darling
Gabriel Tallent
Gallmeister, 2018

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