Ce récit grave et léger m’a traversé comme une caresse de l’Histoire sur des jours si troublés. John le suisse, ancien communiste passé à la collaboration, incarcéré à la Libération, un homme entre deux amours, Dorly l’allemande morte en 1945 sous les bombardements alliés et Léa de Tirlemont, qui lui restera malgré tout fidèle et lui a donné un fils, Steff. René, l’ami avocat, et Anke, la fille de Dorly, qui soigne les résistants afghans en 1978, complètent la scène romanesque. Cinq existences, complexes et subtiles, qui accompagnent le poids des évènements tragiques et trouvent quelques moments de paix au bord du lac, près de Genève, dans la villa Petite Plaisance. Un refuge pour oublier le fracas du monde. Daniel Soil tisse avec une infinie tendresse le fil de ces vies bouleversées par la guerre et l’amour. Une douce nostalgie qui nappe de quelques moments intenses et émouvants le déroulé tragique du siècle.
Petite Plaisance
Daniel Soil
Editions MEO, 2016