Quand la police nous fait chanter

L’Amicale des chansonniers amateurs bénévoles

Cir­cu­lant dans quelques bonnes librai­ries, sans édi­teur connu, ce flo­ri­lège reprend des chan­sons, poé­sie et des textes allant de la lettre aux graf­fi­tis ano­nymes qui célèbrent la police, la volaille, les fli­couzes, les keufs. Une riche ico­no­gra­phie – des pein­tures célé­brant la Com­mune, aux cari­ca­tures por­cines ou bovines – accom­pagne le réper­toire. On ne peut que célé­brer la paru­tion de cet ouvrage, qui montre à quel point, à tra­vers le temps, la volaille a tou­jours fait l’unanimité popu­laire contre elle. Mais sur­tout, il met au jour, avec les mots des gens du des­sous, les injus­tices d’aujourd’hui. Pour van­ter jusqu’à la der­nière ligne les plai­sirs de bou­qui­ner cet opus liber­taire, les trois der­nières pages se consacrent à la police vue par elle-même. « Nous ne nous sommes jamais aven­tu­rés dans l’éternel débat sur l’utilité de la police mais tou­jours est-il que lorsque les forces de l’ordre sont absentes les situa­tions ne dégé­nèrent jamais aus­si vio­lem­ment que lors de leur pré­sence active » (Mau­rice Rajs­fus, 2014). A réflé­chir, en ces temps de lita­nies sécuritaires !

Anne-Lise Cydzik

Quand la police nous fait chanter.
Florilège francophone chronologique.
L’Amicale des chansonniers amateurs bénévoles, 2015

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