Rumeurs et petits jours

Une pièce du Raoul Collectif

Nous, spec­ta­teurs, sommes déjà confor­ta­ble­ment ins­tal­lés quand les comé­diens finissent de pré­pa­rer leur entrée. Les cinq membres du Raoul Col­lec­tif (Romain David, Jérôme De Fal­loise, David Mur­gia, Benoît Piret et Jean-Bap­tiste Sze­zot) sont alors les ani­ma­teurs d’une émis­sion radio de réflexion dans les années 70, pres­tant leur der­nière émis­sion : la direc­tion a en effet déci­dé la sup­pres­sion de celle-ci. Dif­fi­cile de résu­mer cette seconde pro­duc­tion du col­lec­tif entre confron­ta­tions idéo­lo­giques, rap­ports de domi­na­tion et alter­na­tives mexi­caines. Disons en tout cas que tout part de la ques­tion du par­tage d’un pré exi­gu entre un che­val et une vache. Après, et c’est une de leur marque de fabrique, on se perd, on perd le fil que l’on finit tou­jours par retrou­ver, l’on ren­contre la jolie Tina (per­son­na­li­sa­tion du célèbre « there is no alter­na­tive » / « il n’y a pas d’alternative ») et on se retrouve dans le désert, chan­tant « Can­ta, no llores », avec le che­val et la vache… C’est tou­jours explo­sif, déli­rant, jouis­sif, créa­tif et créa­teur, comme l’avait été leur pre­mière créa­tion Le signal du pro­me­neur.

Anne-Lise Cydzik

Rumeurs et petits jours
Une pièce du Raoul Collectif, 2015

 

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