Solstice d’hiver

Svetislav Basara

Dans son der­nier opus, Sve­ti­slav Basa­ra se joue de ses lec­teurs… À ce point qu’on ne peut affir­mer, tour­née la der­nière page, quelle est exac­te­ment l’his­toire qu’il nous a racon­tée. Pire, si l’on vou­lait résu­mer ce livre, nous remet­trions en cause la véra­ci­té de celle-ci, car le nar­ra­teur lui-même est remis en ques­tion : par l’his­toire, par la police secrète du pays ima­gi­naire inven­té par son héroïne (amie et sœur, mais il ne le sait pas encore), par le futur (le nar­ra­teur relève au cours de l’histoire la naï­ve­té des ancêtres des héros). Cela jus­ti­fie de ne pas vous résu­mer ce livre, je pense. L’on peut dire que le nar­ra­teur aime cette femme dont il parle, qu’il la raconte car elle est morte, qu’elle est évi­dem­ment d’une beau­té excep­tion­nelle, de celle qu’on ne ren­contre que dans les livres… Aux ama­teurs d’absurde : Sve­ti­slav Basa­ra a déjà quelques cordes à son arc, par­mi les­quels nous vous conseille­rons Le guide de Mon­go­lie, ou encore Le miroir fêlé.

Anne-Lise Cydzik

Solstice d'hiver
Svetislav Basara
Éditions Noir sur blanc, 2014

 

 

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