En 2015, la foire d'Anvers a été déplacée à l'extérieur du centre-ville. Le déplacement des foires, de plus en plus fréquent, précarise la pérennité de cette fête populaire et le mode de vie nomade des forains.
Depuis des siècles dans chaque ville, la foire est associée à une fête religieuse ou païenne. Foire signifie en latin « jour de fête », forain signifiant quant à lui « qui vient de l'extérieur ».
Pour les forains, la vie professionnelle et familiale s'entremêle. Les enfants sont dans les stands, présents au montage et au démontage. Ils imitent leurs parents dès le plus jeune âge, voyageant à travers le pays. Tous parlent les deux langues.
Les rapports transgénérationnels sont primordiaux pour la communauté. Les anciens ont un rôle prépondérant dans l'éducation des plus jeunes. Ils sont aussi les gardiens de la culture foraine.
Nathalie démonte le « Rotor » qu'elle a hérité de sa famille. La période entre deux foires est parfois très courte. Ayant seulement quelques jours, Nathalie devra travailler près de 24 heures afin d'assurer l'ouverture de sa prochaine foire au Luxembourg.
Aujourd'hui, certains forains quittent les foires traditionnelles pour se tourner vers de l'évènementiel. Ils s’extraient de la communauté et se sédentarisent. Cette mutation due à l'économie actuelle et la politique des villes pourrait bien mettre en péril un mode de vie ancré dans notre histoire commune et les souvenirs d'enfant que nous partageons avec eux.
Plus d’infos sur le film : www.quartiernomade.com