Les luttes syndicales au Sud sont confrontées à de nombreux défis. L’autonomie et les droits syndicaux y sont régulièrement violés ou détournés. L’économie informelle et les formes de travail « atypiques » sont importantes, sinon dominantes, dans la majorité des pays. Le dialogue social entre employeurs, Etats et syndicats, quand il existe se réduit souvent à gérer les dégâts de la crise. Une des questions stratégiques essentielles qui se pose dès lors est le type d’alliance à construire avec les autres mouvements sociaux et/ou avec les gouvernements ? Les syndicats du Sud sont confrontés à une double offensive, marquée par la mondialisation néolibérale et la répression. Les relations de travail ainsi que toutes les formes d’organisation des travailleurs en ont été affectées, aggravant la précarisation, l’hétérogénéité et l’ « informalisation » de l’emploi. Cette situation, à l’origine d’une recomposition des forces sociales et des luttes, pose un défi énorme au syndicalisme.
Etat des résistances dans le Sud. Luttes syndicales Alternatives Sud, vol. 21
Centre tricontinental / Editions Syllepse, 2014