Dans sa dernière réalisation « Woman at war », Benedikt Erlingsson munie d’un arc et d’une flèche vise juste, en éc(h)ologie avec notre monde et nous touche en plein cœur avec Halla. Justicière de l’environnement, Halla parcourt la nature sauvage, insoumise des Hautes Terres islandaises telle une Artemis du futur, sac de randonnée sur le dos et bottes aux pieds. Elle nous plonge et nous soulève dans ce qu’il y a de plus essentiel : l’eau des glaciers, la mousse au sol qu’elle hume et sur laquelle elle se repose. Cependant, c’est précisément cet indispensable qui est en train de fondre aujourd’hui, menacé par la machine à production humaine qui se cristallise dans ce qu’il y a de plus haut en tension. Il n’est plus question de trainer… Il faut déclarer l’urgence climatique ! Inquiète pour son avenir et pour celui de cette petite fille ukrainienne qu’elle s’apprête à adopter, Halla part en guerre. Elle s’engage et mobilise ses forces individuelles là où d’autres échouent à léguer un avenir plus respectueux de la nature qui les vu grandir et croitre. Elle pourrait être aujourd’hui, comme tant d’autres femmes, jeunes et moins jeunes, une Greta Thunberg suédoise, à la tête d’une grève scolaire, elle pourrait faire partie d’une zone à défendre, d’un rassemblement ou d’un groupe d’actions de désobéissances civiles qui tentent collectivement d’amorcer une révolution écologique globale !
Woman at war
Benedikt Erlingsson
2018