Entretien avec Romain Gelin

« L’enjeu c’est de savoir qui va payer la facture de l’inflation »

 Illu : Oriane Marie

Le mot infla­tion a ten­dance à nous affo­ler dès qu’on l’entend. Et on l’entend beau­coup der­niè­re­ment. Romain Gelin est char­gé de recherche au Gre­sea (Groupe de recherche pour une stra­té­gie éco­no­mique alter­na­tive), orga­ni­sa­tion qui mène des acti­vi­tés d’éducation per­ma­nente autour des notions éco­no­miques. Il tente de démê­ler pour nous la pelote de l’inflation qui nous panique tant et fait remon­ter ses ori­gines dans les poli­tiques éner­gé­tiques menées ces der­nières décen­nies se heur­tant au choc de la guerre en Ukraine. Et contre elle, peut-être vaut-il mieux accroitre les salaires pour suivre les aug­men­ta­tions plu­tôt que de vou­loir, coute que coute, blo­quer les prix qui flambent.

Comment les différents courants de l’économie expliquent-ils l’inflation ?

Pour les moné­ta­ristes, grands ins­pi­ra­teurs du néo­li­bé­ra­lisme, ce serait uni­que­ment « l’excès de mon­naie » qui cau­se­rait l’inflation. La solu­tion consis­te­rait alors à réduire la quan­ti­té de mon­naie en cir­cu­la­tion en aug­men­tant les taux d’intérêt et en ralen­tis­sant le rythme de l’économie. Ce qui a des effets réces­sifs : cela dimi­nue les recettes fis­cales, fait aug­men­ter la dette publique et réduit la crois­sance et abou­tit in fine à des poli­tiques d’austérité. Pour­tant depuis la crise de 2008, on injecte mas­si­ve­ment de la mon­naie (pour sau­ver les banques) dans l’économie sans que cela ait abou­ti à de l’inflation.

Une autre expli­ca­tion clas­sique, c’est celle de « l’excès de demande ». Quand l’économie a redé­mar­ré après le Covid, les consom­ma­teurs auraient repris leurs modes de consom­ma­tion d’avant la crise sauf que l’offre n’a pas pu suivre. C’est l’idée de sur­chauffe de l’économie. Les pénu­ries de matières pre­mières ou de com­po­sants et le fait que la Chine, usine du monde, est res­tée dans sa poli­tique anti­co­vid de confi­ne­ment, ont per­tur­bé les lignes de pro­duc­tion. Sauf qu’à l’analyse, on s’aperçoit que la demande n’a pas spé­cia­le­ment aug­men­té. Les dépenses des ménages n’ont pas encore rat­tra­pé le niveau de 2019.

Autre expli­ca­tion clas­sique, celle dite de « l’inflation par les coûts ». Il peut s’agir d’abord d’une boucle prix à salaire : une petite aug­men­ta­tion des prix due à une demande plus forte entraine une indexa­tion des salaires qui entraine à son tour une aug­men­ta­tion des prix car les entre­prises doivent com­pen­ser cette hausse sala­riale. C’est la thèse patro­nale. Mais l’inflation dans des pays sans sys­tème indexa­tion et donc sans aug­men­ta­tion de salaire met à mal cette explication.

Il pour­rait d’ailleurs s’agir à contra­rio d’une « infla­tion par les pro­fits » où les res­pon­sables de l’inflation sont les capi­ta­listes qui veulent main­te­nir des taux de pro­fit et des marges éle­vés. Dans ce scé­na­rio, ce sont les entre­prises qui, par anti­ci­pa­tion de l’inflation à venir, vont aug­men­ter leur prix pour main­te­nir leurs marges. Ce qui va entrai­ner une indexa­tion des salaires qui a son tour va ren­ché­rir les prix etc.

Enfin, il y a l’inflation en rai­son d’un « choc exté­rieur » qui s’invite dans notre éco­no­mie. C’est celle que je pri­vi­lé­gie pour expli­quer une bonne par­tie de l’inflation actuelle même si sans doute les autres causes peuvent aus­si jouer. Le choc ici, c’est la guerre en Ukraine et ses consé­quences sur les prix de l’énergie. Les sanc­tions prises à l’égard de la Rus­sie ont fait que nous nous sommes tour­nés vers d’autres pro­duc­teurs d’énergie (États-Unis, Moyen-Orient) qui les ache­minent par bateau, sous forme liquide, plu­tôt que par pipe­line. Cela coute beau­coup plus cher et ren­ché­rit tous les prix par ricochet.

Le fait d’avoir une éco­no­mie aus­si sen­sible aux hausses du prix de l’énergie pose la ques­tion des poli­tiques éner­gé­tique menée ces 20 der­nières années et on peut ques­tion­ner des choix poli­tiques man­quant lar­ge­ment d’anticipation et d’ambition. Les inves­tis­se­ments concer­nant les éner­gies renou­ve­lables, la sobrié­té, l’isolation des bâti­ments, n’ont pas du tout été suf­fi­sants. Aujourd’hui, 80% de l’énergie que nous employons reste fos­sile. La sor­tie du nucléaire — déci­dé en 2003 — n’a pas du tout été pré­pa­rée et on dépend tou­jours autant des mêmes sources d’énergie, gaz et pétrole. Pour­quoi avoir conti­nué à se four­nir autant chez les Russes alors qu’on s’était enga­gé à réduire les gaz à effet de serre ? C’est bien le fait de nous être ren­dus dépen­dant de ces sources d’énergies-là et d’avoir consi­dé­ré le mar­ché comme pou­vant résoudre tous les pro­blèmes qui nous a ame­nés là où nous en sommes.

Nous avons déjà connu des épisodes d’inflation dans les années 1960 et 70. Comment nous en sommes-nous sortis alors ? Et est-ce qu’on peut reproduire ceci aujourd’hui ?

Il faut rap­pe­ler que l’inflation des Trente Glo­rieuses s’accompagnait d’une crois­sance des gains de pro­duc­ti­vi­té. L’économie était en crois­sance et l’augmentation des prix était lar­ge­ment com­pen­sée par le fait qu’on pro­duise de plus en plus effi­ca­ce­ment et dans des quan­ti­tés de plus en plus grandes. Les salaires et allo­ca­tions étaient tota­le­ment indexés à ce moment-là. Ce n’était donc pas très grave que les prix montent puisque les reve­nus sui­vaient. Mais depuis cette période, les gains de pro­duc­ti­vi­té n’ont fait que dimi­nuer et tendent aujourd’hui vers zéro. Les prix aug­mentent beau­coup, mais notre capa­ci­té à pro­duire plus et mieux a dis­pa­ru. On ne peut donc plus absor­ber l’inflation par la crois­sance : on doit donc la faire payer à quelqu’un. Se pose alors la ques­tion de la répar­ti­tion de la valeur : qui va payer l’inflation ?

Dans les années 1970, on avait des méca­nismes d’indexation dans la plu­part des pays euro­péens et la fac­ture du choc pétro­lier a avant tout été absor­bée par les entre­prises qui ont réduit leur taux de pro­fit. Aujourd’hui, les entre­prises disent qu’elles ne vont pas pou­voir avoir des taux de crois­sance suf­fi­sants et qu’il fau­drait bais­ser les salaires (ou ne pas les aug­men­ter, ce qui en période d’inflation revient à les faire dimi­nuer) pour leur per­mettre de main­te­nir leur taux de pro­fit, et leur per­mettre ain­si de mener poten­tiel­le­ment des inves­tis­se­ments. Ici, l’idée c’est que ce sont les tra­vailleurs, avec des salaires pas indexés ou seule­ment par­tiel­le­ment indexés, qui vont payer la facture.

Bref, si l’indexation est sup­pri­mée, ils paie­ront l’intégralité de la fac­ture, si on la main­tient, c’est plu­tôt l’entreprise. On a aus­si des entre-deux qui per­mettent tout de même de faire por­ter une par­tie de l’inflation sur le dos des tra­vailleurs au moyen de sauts d’index ou par un cal­cul de l’index qui ne reprend pas toutes les aug­men­ta­tions (comme actuel­le­ment, en se basant sur l’indice santé).

Le gouvernement a décidé de certaines mesures d’aides. Comment les pouvoirs publics interviennent-ils dans cette répartition de la valeur entre capital et travail ?

En effet, un autre acteur joue comme inter­mé­diaire entre entre­prises et tra­vailleurs en pre­nant une par­tie du coût de l’inflation à sa charge : l’État. Les pou­voirs publics peuvent mettre en place des mesures d’urgence : réduire la TVA sur l’énergie et les accises sur le car­bu­rant, don­ner des primes et des chèques comme on l’a fait en Bel­gique ou comme en France pla­fon­ner pour les consom­ma­teurs le prix de l’énergie. Sauf que ça va bien enten­du creu­ser les défi­cits publics. Et ça devra bien être payé à un moment ou un autre. On ver­ra quelle poli­tique cela engen­dre­ra… mais on peut parier sur tou­jours plus d’austérité. Ce sont donc les citoyens qui paie­ront cette par­tie de l’inflation via la réduc­tion des dépenses publiques qui pour­ront par exemple tou­cher l’Hôpital ou l’École…

La dis­tri­bu­tion des chèques éner­gie et mazout étaient sans doute plu­tôt des­ti­né à cal­mer les esprits pour s’éviter un mou­ve­ment social type Gilet jaunes, très sen­sible à la ques­tion des hausses de l’énergie. On a ache­té une paix sociale à court terme et fait mine de sou­te­nir la popu­la­tion, mais on a évi­té soi­gneu­se­ment de pré­ci­ser que la fac­ture devra bel et bien être payée dans les années à venir par des poli­tiques d’austérité.

Que serait une politique de Gauche face à l’inflation, des mesures d’urgence aux politiques plus structurelles ?

On peut déjà son­ger à des mesures d’aides mieux ciblées. Ce qu’a fait le gou­ver­ne­ment dans un pre­mier temps, c’est de bais­ser la TVA et de ver­ser ces primes à tout le monde, quels que soient leurs reve­nus. Ce qui veut dire que les ménages aisés et très aisés en ont aus­si pro­fi­té alors qu’ils n’en avaient pas besoin. On aurait donc pu dépen­ser les mêmes mon­tants, mais avant tout en direc­tion des popu­la­tions les plus précarisées.

Mais dimi­nuer les taxes et dis­tri­buer des primes, ce sont plu­tôt des spa­ra­draps quand on les com­pare aux mil­liards dépen­sés lors de la pan­dé­mie. Je me répète, mais pour prendre à bras le corps cette ques­tion de l’inflation résul­tant de la hausse de l’énergie, il faut déve­lop­per une véri­table poli­tique éner­gé­tique. D’abord pour faire en sorte de réduire notre dépen­dance à un pays en par­ti­cu­lier, tant à la Rus­sie, qu’aux États-Unis ou au Qatar. Mais aus­si afin de mener des inves­tis­se­ments mas­sifs d’isolation et de pro­duc­tion d’énergie renou­ve­lable. En Occi­dent, on vit au-des­sus de nos moyens envi­ron­ne­men­taux et des pos­si­bi­li­tés de régé­né­ra­tion de la pla­nète. Il faut ces­ser de sub­ven­tion­ner les indus­tries pol­luantes, dis­tri­buer les cré­dits car­bone aux gros pol­lueurs, et arrê­ter de recher­cher la crois­sance pour la crois­sance pour se poser la ques­tion de nos besoins et de ce qu’on pro­duit. Enfin, au lieu de prendre à sa charge une par­tie des dépenses, l’État doit enga­ger une sor­tie des méca­nismes de mar­ché de l’énergie, recons­ti­tuer un acteur public, natio­na­li­ser et réin­jec­ter les pro­fits éven­tuels dans l’économie.

À qui l’inflation coute le plus cher ? Quelles inégalités renforce-t-elle ?

L’inflation est mesu­rée par l’indice de prix à la consom­ma­tion (IPC) cal­cu­lé sur une moyenne des prix d’un panier de pro­duit cen­sé repré­sen­ta­tif de ce qu’achète un Belge moyen. Des ins­pec­teurs véri­fient des prix dans les super­mar­chés pour créer cet indice. C’est une moyenne de moyennes. Ce qui donne une aug­men­ta­tion en pour­cen­tage mas­quant des dis­pa­ri­tés énormes. Ain­si, on peut avoir l’énergie qui aug­mente de 15% et le prix des télés qui dimi­nue de 25% et l’IPC dira alors que les prix sont stables… Sauf qu’en réa­li­té, le panier de consom­ma­tion n’est pas le même pour tous. Les ménages aux reve­nus faibles consacrent en effet une part plus impor­tante de leur bud­get aux dépenses contraintes (se loger, se chauf­fer, mettre de l’essence dans sa voi­ture, rem­plir son fri­go…) Donc, quand on a + 15% d’énergie qu’on doit consom­mer de toute manière et qu’on a ‑25% sur des télés qu’on n’achète pas, on subit une aug­men­ta­tion. Donc, plus on est pauvre, plus on a ten­dance à subir l’inflation car on consomme pro­por­tion­nel­le­ment plus d’énergie, mais aus­si de nour­ri­ture, dans le total de ses dépenses que les ménages les plus riches.

Après, de fortes dis­pa­ri­tés existent dans chaque caté­go­rie sociale selon qu’on est loca­taire ou pro­prié­taire, sala­rié indexé ou indé­pen­dant qui n’en béné­fi­cie pas, épar­gnant ou emprun­teur — un épar­gnant perd 10% par an, un emprun­teur à taux fixe paye de moins en moins cher son cré­dit -. Il y a des gagnants et des per­dants dans toutes les caté­go­ries sociales sachant quand même que les per­dants sont pro­ba­ble­ment plus nom­breux dans les 10% les plus pauvres, là où il y a peu de pro­prié­taires payant un cré­dit hypo­thé­caire et où le patri­moine pour­ra au mieux se résu­mer à une petite épargne qui fond comme neige au soleil.

Outre le maintien de l’indexation, une autre mesure, parfois évoquée à gauche, c’est celle du blocage des prix. Est-ce qu’un contrôle des prix de première nécessité ou des loyers sont des mesures envisageables ? Permettraient-elles de lutter contre l’inflation ?

Le fait qu’énormément d’organisation de gauche appré­hende l’inflation comme un mal contre lequel il faut abso­lu­ment lut­ter me pose ques­tion. Car l’inflation n’est ni bonne ni mau­vaise en soi… Cela dépend en fait des acteurs sur les­quels on décide de faire por­ter le poids de cette infla­tion. Si on dit aux entre­prises qu’on va taxer leurs divi­dendes pour payer l’inflation, et si bien sûr les salaires suivent l’augmentation des prix, je ne vois pas le pro­blème… Durant la période des chocs pétro­liers des années 1970, où on avait une indexa­tion com­plète, ce sont ain­si les entre­prises qui ont payé la fac­ture de l’indexation. Quand on regarde la répar­ti­tion capi­tal / tra­vail, la part de la valeur ajou­tée qui va aux salaires a aug­men­té durant cette période-là grâce à l’indexation. La preuve donc qu’une période d’inflation peut se faire en faveur des travailleurs.

Si la BCE cible expres­sé­ment le main­tien de l’inflation sous les 2%, c’est pour pou­voir main­te­nir les reve­nus du capi­tal. Depuis au moins 15 ans, on nous répète qu’on est dans une crise per­ma­nente que seule l’austérité pour­ra résoudre. Qu’il faut abso­lu­ment res­tau­rer les taux de pro­fits des entre­prises (ce qui a bien fonc­tion­né ! les taux sont très hauts, les divi­dendes n’ont jamais été aus­si éle­vés…). Les classes domi­nantes nous expliquent que ce sera pire s’il y a de l’inflation. Le fait qu’unanimement, syn­di­cats, mou­ve­ments sociaux, et asso­cia­tions à gauche épousent le dis­cours de la BCE en disant qu’il fau­drait abso­lu­ment jugu­ler l’inflation me semble plu­tôt contradictoire.

Selon moi, l’enjeu, de nou­veau, c’est plu­tôt de savoir qui va payer la fac­ture de l’inflation. Quelles sont les consé­quences pour la répar­ti­tion de la valeur ? Dès lors, une poli­tique pro­gres­siste qui per­met­trait d’augmenter la part du tra­vail dans la valeur, c’est de main­te­nir les méca­nismes d’indexation, et de deman­der aux entre­prises, celles qu’on a lar­ge­ment aidé pen­dant la crise du Covid (Chô­mage coro­na, baisse d’impôt…) d’aider aujourd’hui en retour.

On joue sur un imaginaire et des peurs souvent liés à l’hyperinflation ? Les brouettes de billets de banque ? Des grosses liasses de billets pour acheter du pain ?

C’est une des mul­tiples facettes de la pen­sée unique et du dis­cours qui va dans le sens des élites, des entre­pre­neurs, des capi­ta­listes pour le dire cari­ca­tu­ra­le­ment. Car avec une bonne indexa­tion, l’inflation sera indo­lore, du moins pour les salarié·es et les allo­ca­taires sociaux. La fonte de la valeur des capi­taux aura peu d’effet sur le quo­ti­dien des tra­vailleurs… L’hyperinflation, c’est autre chose. Là, on est dans des aug­men­ta­tions de 50, 100, 1000 %, dans des spi­rales infla­tion­nistes très désta­bi­li­sa­trices pour l’économie et on ne contrôle plus rien du tout. Actuel­le­ment, nous ne sommes pas en hyper­in­fla­tion, sim­ple­ment dans une infla­tion un peu plus forte que celle qu’on a connue ces der­nières décen­nies. Des capi­ta­listes vont peut-être perdre quelques plumes, mais notre éco­no­mie ne va pas s’effondrer.

Revendiquer le blocage des prix ferait partie de cet imaginaire du « tout sauf l’inflation » ?

Blo­quer les prix de cer­tains pro­duits de pre­mière néces­si­té, ça se pra­tique dans cer­tains pays, par exemple en Afrique du Nord. Mais il n’y a pas de secret : l’État met la main au por­te­feuille pour sub­ven­tion­ner l’écart entre le prix réel et le prix fixé. Ce qui a évi­dem­ment un coût pour les finances publiques et ne consti­tue pas une solu­tion durable.

Quels enjeux se posent autour de la situation actuelle ?

Outre le main­tien de l’indexation, la ques­tion de la tran­si­tion éner­gé­tique se pose avec acui­té face à une crise mul­ti­forme. Le capi­ta­lisme pro­duc­ti­viste qui recherche la crois­sance sans cesse n’est même plus capable d’acquérir suf­fi­sam­ment d’énergie pour mettre ses pro­jets en œuvre. On est dans une situa­tion où une éco­no­mie de crois­sance n’arrive même pas à pro­duire tout ce qu’on vou­drait pro­duire, tout en pour­ris­sant le cli­mat et la pla­nète. Rap­pe­lons que la seule année où on a res­pec­té les accords de Paris, c’est l’année du Covid… Le sys­tème de mar­ché et de concur­rence n’a fait que faire aug­men­ter les prix de l’énergie et ne per­met pas de résoudre la crise. Il per­met en revanche à des opé­ra­teurs pri­vés de faire des sur­pro­fits sur le dos des consom­ma­teurs. Une par­tie de la solu­tion, c’est celle d’une poli­tique éner­gé­tique publique et éco­lo­gique. Et pour la Gauche et le mou­ve­ment social, l’enjeu c’est de pro­duire un argu­men­taire puis­sant pour faire com­prendre aux citoyens et aux diri­geants que si on n’opère pas un virage main­te­nant, on s’expose à d’autres crises encore plus fortes dans un ave­nir proche.

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