« Un des enfants se cache la face, les visages des adultes sont hostiles, mais à l’égard de qui ? Une foule de journalistes est-elle en train de s’approcher pour capturer ce moment de détresse ? Et qui sont-ils ? Des parents en fuite ? Des kidnappeurs ? »
« Ces trois ours, dans un étrange rituel, semblent chuchoter quelque chose à ce père qui vient de perdre son fils. Ils représentent les trois puissances qui jouent un grand rôle dans la politique syrienne : les États-Unis, la Russie et l’Europe. En arrière-plan, les deux coqs, symbolisent des pays plus petits mais qui s’agitent fort : Israël et l’Iran. »
« La guerre est un jeu de politiciens, les enfants le savent bien ! Quelqu’un - hors champ - manipule les marionnettes d’un avion de guerre et d’un Pinocchio-politicien, bien connu pour ses mensonges surtout en temps de guerre. C’est aussi un souvenir de mes séjours dans les caves de Téhéran pendant les bombardements. On y retrouvait les enfants des voisins et on jouait comme jamais avec les adultes qui voulaient nous distraire. Car malgré le danger, il y a aussi des moments très heureux dans les guerres »
« Un camp de réfugiés ou un camp militaire ? Un jeu entre enfants ou un combat ? C’est la guerre ou c’est nous qui en projetons l’idée sur ce dessin ? »
« Des personnages courent (ou fuient ?) confusément dans différentes directions. On dirait que quelque chose d’horrible arrive. Mais ils peuvent tout aussi bien n’être qu’en train de jouer. »
« Il se passe quelque chose à l’arrière-plan, mais quoi ? Les enfants sont-ils utilisés comme prétexte pour autre chose ? Est-ce qu’ils complotent ? »
« J’ai rajouté un masque de Spiderman à un Syrien qui ne pouvait pas sauver son enfant, comme si ces adultes étaient des héros fatigués rendus impuissants par la guerre. En arrière-plan, une femme entourée par des loups, masque de souris sur le nez et marionnette de loup à la main. En temps de guerre, on a du mal à déterminer qui est victime, qui est bourreau… »