Drossia Bouras

Art Base, une petite gale­rie au cœur de la ville et de la vie bruxel­loise, pro­pose en ce moment et jusqu’au 5 décembre 2021 les pein­tures de Dros­sia Bou­ras. Dros­sia est d’origine grecque et depuis tou­jours une mili­tante et une syn­di­ca­liste enga­gée. Elle a tra­vaillé dans le tis­su asso­cia­tif et à la CGSP. A 60 ans, récem­ment pré­pen­sion­née, elle s’est déci­dée à conci­lier la lit­té­ra­ture qu’elle aime tant avec la pein­ture et le des­sin. Elle nous fait part au tra­vers de ses toiles semi-abs­traites de toutes ses émo­tions, ses joies, son art de vivre, ses sen­si­bi­li­tés. Ses pein­tures sont solaires, lumi­neuses, colo­rées. On y retrouve les influences de Gerhard Rich­ter, par­fois de David Hock­ney. Tous les voyages, les rêves sont per­mis, elle danse avec les cou­leurs qu’elle strie, râcle, malaxe, trans­forme en moments intenses. Comme avec ses deux toiles en hom­mage à Caro­la Rackete, acti­viste et capi­taine du Sea Watch. Elle peint le bateau qui porte secours, la mer qui trans­porte avec elle les migrants nau­fra­gés. Et met en avant la défense des Droits humains. Ses toiles ont été ven­dues aux enchères dans l’unique but de rever­ser inté­gra­le­ment les béné­fices à la Pla­te­forme des réfugié·es. Elles ne figurent donc pas par­mi les toiles expo­sées. La spon­ta­néi­té, la sug­ges­tion se lisent au tra­vers de ses pein­tures écla­bous­sées, énig­ma­tiques, poé­tiques. Elles semblent inache­vées car rien n’est jamais fini, abou­ti sauf le désir de par­ta­ger des moments sus­pen­dus et aller cher­cher l’étrange qui som­meille en nous. Autant vous dire que les toiles de Dros­sia se fondent admi­ra­ble­ment bien avec l’esprit de la gale­rie qui se veut ouvert à la décou­verte de talents peu connus et qui cer­tains soirs laissent échap­per quelques notes jouées par des musi­ciens alternatifs.

Sabine Beaucamp

Drossia Bouras

28/10 - 5/12

Galerie ArtBase
29, rue des Sables
1000 Bruxelles
www.art-base.be

Facebook et Instagram : Drossia Bouras