Sous un ciel qui s’écaille

Goran Petrovic

Sous un ciel qui s’écaille, dénom­mé par son auteur Goran Petro­vic « ciné­ro­man », pour­rait paraître far­fe­lu et léger, mais dévoile une socié­té serbe en proie à son his­toire… et à l’Histoire. Dans une petite ville de pro­vince, Kra­lie­vo, un ciné­ma aux réfé­rences mytho­lo­giques (il s’appelle l’Uranie !) est construit. Par­mi les mul­tiples per­son­nages du roman, un pro­jec­tion­niste coupe des mor­ceaux de pel­li­cule dans le but de réa­li­ser son propre film com­po­sé de ces rushs remon­tés selon une logique propre. Et le livre est un peu comme cela : il donne l’impression de jux­ta­po­ser les spec­ta­teurs d’un film, pour for­mer une socié­té com­plexe, avec cha­cun ayant son his­toire propre, à tra­vers l’histoire autant ima­gi­naire que réa­liste de la Ser­bie au XXe siècle.
Dans une langue riche et légère, à la Rabe­lais ou Gogol, faites une excur­sion en ex-You­go­sla­vie, le voyage vaut le détour !

Anne-Lise Cydzik

Sous un ciel qui s’écaille
Goran Petrovic
Les Allusifs, 2010

 

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