Faire l’économie de la culture ?

Ce nou­veau numé­ro des Cahiers de l’éducation per­ma­nente s’intitule « Faire l’économie de la culture ? ». Il vient en appui du col­loque épo­nyme orga­ni­sé par PAC le 30 sep­tembre 2022 au Par­le­ment de la Fédé­ra­tion Wal­lo­nie Bruxelles. Culture et éco­no­mie forment un couple aus­si indé­fec­tible que pro­blé­ma­tique. Toute action cultu­relle obéit à une éco­no­mie (son coût finan­cier et social, sa valeur propre ou d’échange…), toute éco­no­mie s’inscrit dans un ensemble de valeurs accep­tées ou par­ta­gées, impo­sées ou contes­tées. Ce numé­ro s’interroge sur l’effet de la mar­chan­di­sa­tion sur la culture en Bel­gique. La crise du Covid 19 a révé­lé un chan­ge­ment de para­digme. Le « sec­teur cultu­rel » qui reven­di­quait dans les années 1980 – 90 la néces­si­té d’être sub­si­diée refu­sant toute logique de ren­ta­bi­li­té a pour­tant, pen­dant la crise Covid (2020 – 2021), argué qu’il était essen­tiel de par le poids éco­no­mique qu’il repré­sente à l’échelle du PIB. Dans ce numé­ro, on lira éga­le­ment entre autres un entre­tien avec le Col­lec­tif F.(S) un Col­lec­tif qui inter­vient, se réunit, pro­teste, mani­feste, réflé­chit à son fonc­tion­ne­ment en termes d’horizontalité, bref construit une expé­rience fémi­niste ori­gi­nale au sein du milieu cultu­rel. On se deman­de­ra éga­le­ment si les fes­ti­vals peuvent-ils encore avoir une âme ? On par­le­ra des petits fes­ti­vals non sub­si­diés comme des plus grands à l’échelle de la Fédé­ra­tion Wal­lo­nie-Bruxelles. On y lira une longue ana­lyse consa­crée à l’empire de Fran­çois Pinault. La parole est don­née à une série d’artistes, femmes et hommes qui, par leurs réflexions, dressent un état des lieux lucides du milieu de la culture. Les contri­bu­teurs et contri­bu­trices apportent des réponses et éclai­rages inté­res­sants. Iels ne feront pas l’économie du com­ment trai­ter la PIB (la Part Induite de Bon­heur) que vise l’activité culturelle.

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