Tonight We Riot

Réa­li­sé par des vétéran·es de l’industrie, Tonight We Riot se veut un « jeu gau­chiste sans s’en excu­ser » selon son équipe. Le titre est pro­duit par Pixel Pushers Union 512, une coopé­ra­tive pos­sé­dée par ses tra­vailleurs et tra­vailleuses où les déci­sions sont prises en com­mun et les béné­fices par­ta­gés à parts égales.

Tonight We Riot sou­haite sor­tir des fan­tasmes conser­va­teurs, cou­rants par­mi les block­bus­ters vidéo­lu­diques, et en pro­po­ser un fran­che­ment socia­liste. En effet, dans ce jeu d’action, vous incar­nez des tra­vailleurs et tra­vailleuses qui se révoltent contre la dys­to­pie capi­ta­liste actuelle pour s’emparer des moyens de pro­duc­tion. À tra­vers dif­fé­rents niveaux, vous diri­gez des révo­lu­tion­naires qui vont affron­ter col­lec­ti­ve­ment la police en uti­li­sant les armes urbaines tra­di­tion­nelles : pavés, cock­tails molo­tov, … Vous serez même aidé par le chien Lou­ka­ni­kos, ren­du célèbre lors des contes­ta­tions grecques des poli­tiques d’austérité.

Si l’histoire et l’esthétique du jeu affirment clai­re­ment son pro­pos, son game­play n’est pas en reste. En effet, vous n’y incar­nez pas un héros mais un travailleur·euse par­mi d’autres, qui prennent le relais après votre mort. Et vos points ne sont pas cal­cu­lés en fonc­tion de vos des­truc­tions mais du nombre de révo­lu­tion­naires vivants à la fin du niveau. Le tout dans un genre majeur de l’arcade des années 1980, le braw­ler ou beat’em up, très mar­qué par l’esthétique réac­tion­naire des films de gang ou d’auto-justice de cette décen­nie. Un retour­ne­ment de plus pour Tonight We Riot, un jeu d’action qui révèle tout son poten­tiel d’amusement à deux joueurs·euses.

Autres Popcorns "Jeux vidéo"