Al Manara

Ramzi Aburedwan et Eloi Baudimont (sous la direction de)

« Al Mana­ra » signi­fie en Arabe « le phare ». Un phare qui guide et pro­met une des­ti­na­tion plus pai­sible qu’une mer agi­tée. Ce phare, c’est la col­la­bo­ra­tion de deux cultures, belge et pales­ti­nienne, la ren­contre de deux tra­di­tions musi­cales au sein d’un ensemble sym­pho­nique co-diri­gé le Pales­ti­nien Ram­zi Abu­red­wan et le Belge Éloi Bau­di­mont. Le pre­mier s’occupe d’une asso­cia­tion pour rendre la musique acces­sible aux enfants et le second de mon­ter des fan­fares avec des ama­teurs. Tous deux sont des pas­seurs que connais­sait bien Yanic Sam­zun, secré­taire géné­ral de Pré­sence et Action Cultu­relles, qui a eu l’idée de les lan­cer sur une créa­tion musi­cale com­mune. Le cof­fret com­prend un CD enre­gis­tré dans le cadre du fes­ti­val des ren­contres « Inat­ten­dues » de Tour­nai et d’un DVD de la cap­ta­tion vidéo de ce concert. Celui-ci contient éga­le­ment des bonus comme la genèse de ce pro­jet et les inter­ven­tions du phi­lo­sophe Edgar Morin qui offi­ciait ce soir-là en tant que grand témoin. Les mor­ceaux, char­gés d’émotions, trans­portent tou­jours vers un ailleurs. Le métis­sage se joue autour d’un dia­logue est-ouest émou­vant où cha­cun pré­sente ses spé­ci­fi­ci­tés, les cuivres et pia­no des musi­ciens occi­den­taux s’accordent aux bou­zouk, ney et oud des musi­ciens orien­taux. La poé­sie de Mah­moud Dar­wich, dont le célèbre « Nous aimons la vie autant que pos­sible », qui ins­pire amour et nos­tal­gie d’une patrie per­due, consti­tue le texte de ces mor­ceaux. Par­fois chan­té, par­fois scan­dé, tou­jours juste.

Léo Charond

Al Manara
Ramzi Aburedwan et Eloi Baudimont (sous la direction de)
PAC 2014

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