[COVID-19] « Derrière ma fenêtre… » — Journal collectif du confinement — (4)

Illustration : peinture de Mehrin Mokhtari

« Der­rière ma fenêtre, je vois… » est le résul­tat d’un ate­lier d’écriture à dis­tance, ini­tié par la régio­nale PAC de Namur, mené sur Face­book et par cour­rier. Les participant·es confiné·es n’ont eu pour seule contrainte que de com­men­cer leurs écrits par cette phrase. Évi­dem­ment détour­née, retour­née, trans­fi­gu­rée, cette consigne a per­mis la créa­tion d’un véri­table jour­nal col­lec­tif de confi­ne­ment fait de mul­tiples frag­ments et ins­tan­ta­nés. Redé­cou­verte de la nature au tra­vers d’odes buco­liques. Redé­cou­verte du temps, entre séré­ni­té et ennui, entre petits bon­heurs et anxié­té, attente et peur de l’avenir. Moments de colères et de frus­tra­tions face à une ges­tion de crise catas­tro­phique. Moments de soli­tudes et de manques de ses proches. Moments d’espoirs aus­si d’un Après (mais après quoi ?)… des textes sub­jec­tifs et de toutes natures qui per­mettent de dres­ser un pre­mier por­trait de l’expérience sociale inédite qu’a été ce confi­ne­ment. Qua­trième volet, du 3 au 9 mai !

3 mai 2020

Der­rière ma fenêtre je vois… Tes mots
J’en­tends tes mots dans le monde réel
Vêtue de peau triste, c’est abondant
Je res­pire la confu­sion, posi­tion isolée
Je conçois le pou­voir de faire peur à la mort

Je com­prends tes mots monde idéal
Me condamne une nuit fon­due, je suis la pous­sière des étoiles
Je suis la fille de l’homme, j’i­ma­gine un ave­nir qui ne nous inclus pas, avec culpabilité
Je dis­cours avec la lune, l’é­thique option­nelle, la vie avec respect

Je per­çois tes mots monde virtuel
L’in­som­nie viole mon sang
L’ins­tru­ment de résis­tance, les échappements
Ton visage, pri­son de lumière, prie pour un des­tin tran­quille sans fierté
Je me sou­mets à ton jeu, el abus susurre liberté

Je res­pire vos notes mon monde
L’hu­ma­ni­té me pénètre, j’aime l´haleine éphé­mère, l’art
La femme vul­né­rable res­pire des cris, secrète des plaisirs
Le corps cesse d’être, sans pro­messe, aime
Aime des temps infi­nis, aime 14 fois.

(Domi­nique Cuvelier)

5 mai 2020

« Der­rière ma fenêtre, entre chien et loup, je me réjouis de les voir pas­ser au-des­sus de la mare.
Leur vol sac­ca­dé à gober les mou­chettes, leur danse sans rythme, à l’a­veugle, les font se frôler…
C’est l’heure des demoi­selles de velours !
Un bal­let vif et silencieux…
Seul le fré­mis­se­ment du vent cares­sant les jeunes feuilles du hêtre pourpre trouble la quiétude.
Bien­tôt la nuit noire. Fer­mer les tentures.
Puis les yeux. »

(André Fra­selle)

***

Der­rière ma fenêtre,
Je devine au clair de lune
Les arbres qui bati­folent au vent taquin.
Leurs mou­ve­ments caden­cés m’hypnotisent
Et me plongent dans une exquise léthargie.

Mon esprit s’évade, s’égare en hon­teuses confusions.
Et je m’enfonce dans quelque nuit audacieuse,
Alors que j’ai tant d’affection à prodiguer.
Ce fai­sant, il ne me reste ainsi
Que l’errance dans l’ombre du rêve.

Sou­dai­ne­ment, incube deve­nu, je brise la trêve des sages.
L’outrage aux mœurs exerce sans détour.
Ma cour­ti­sane s’adonne aux joies de la chair,
Tan­dis que mes sen­ti­ments se gonflent d’insolence.

Mais, mais…

La pluie s’est mise à gifler ma fenêtre,
Rom­pant ain­si le charme.
Le sub­til noc­turne se gorge d’âpreté.
S’en suit alors le froid réveil.
La peau soyeuse de l’amante d’un songe,
Qu’un temps je lis­sais du bout des doigts,
S’est trans­for­mée en draps frois­sés par nos secrets ébats de nuit…

(Rony Vanecht)

***

Der­rière ma fenêtre, je vois
Der­rière ma fenêtre, une oie
Se pose dans un jar­din à deux pas de mes voisins.
J’ai­me­rais échan­ger pour quelques minutes cruelles
Ma vie de confi­né avec elle.
Prendre mon envol, tutoyer les nuages
Me lais­ser por­ter, faire dorer mon plumage,
Puis redes­cendre avec panache
Ou m’é­cra­ser comme une tâche.
Une de mes voi­sines sans un bruit
M’ob­serve et rit
Depuis sa fenêtre à elle.
Cette oie que je vis.

(Tho­mas Clavier)

***

Der­rière ma fenêtre, je vois une aube rose et des arbres bleus bous­cu­lés par un vent pataud. Le chat se perche sur la tablette, observe et s’endort sur son domaine.
Mes index lisent dans le creux de mes cernes le sur­saut d’angoisse et le nombre d’heures volées au som­meil. Ces heures filent et dis­pa­raissent avec le chant du merle, peut-être revien­dront-elles cet après-midi ?
Je vois l’herbe s’épaissir, je sais que les ton­deuses vont bien­tôt vrom­bir. Les enfants se pré­ci­pi­te­ront dans le jar­din, ils feront vite vite de petits bou­quets de pâque­rettes qu’ils noie­ront dans un verre à mou­tarde. Le verre est déjà prêt dans la cui­sine, juste à côté de la machine à café.
Der­rière ma fenêtre, je revois une autre fenêtre, j’y plonge comme on aime le faire dans ses jolis sou­ve­nirs, je suis heu­reuse que mes défunts soient épar­gnés de cette guerre-là. J’espère que bien­tôt le som­meil me reviendra.

(Eli­za­beth Mercatoris)

***

Der­rière ma fenêtre, je vois… du bruit.

Je vois des gens,
Des petits, des grands,
Ils ont des gants,
Ce n’est pas marrant.

Devant ma fenêtre,
Un tas de gants,
C’est sale les gens !
Ah mais ! On est les gens !

Pour­quoi tous ces gants ?
Y avait pas ça avant !
Était-ce mieux pour autant ?
Au temps où on par­tait dans le vent…?

Je ne sais maintenant,
Pour­quoi tous ces gens,
Avant si souriants,
Se regardent en pleurant.

À côté de ma fenêtre,
Un cerf-volant,
Jaune… qui attend…

En vous remerciant,

(Mari­na Bay)

***

Der­rière ma fenêtre, je vois le bal­let des noi­se­tiers, ryth­mé par les coups de vent imprévisibles.
Je vois les nuages gris et blancs défi­ler aux sons d’une fan­fare inaudible.
Je vois la pluie rem­plir, goutte à goutte, la brouette oubliée sur la terrasse.
Je vois… Non, j’ai cru voir…

(Alain Baume)

6 mai 2020

Der­rière ma fenêtre, ce soir je vois la pleine lune briller entre les arbres.
Et dans sa lumière féerique,
Je devine le vol erra­tique des pipistrelles.
Ins­tants sus­pen­dus dans la magie du silence

(Anne Ber­ger)

***

Der­rière ma fenêtre je vois… un appel au secours,
Dans un Monde qui s’effrite, se « delete »,
Dans un Monde qui se perd et se cherche dans la solitude,

Empor­té dans un tour­billon de folie le chaos donne la place aux plus forts,
et, laisse le plus faible sur le carreau,
On a per­du le sens, l’essence ciel de la vie !
Ce qui nous fait vibrer, rêver et vivre ! »

(Concet­ta Amella)

***

7 mai 2020

Der­rière ma sa fenêtre, je vois la nature dans son effer­ves­cence prin­ta­nière que nous égrai­nons dans nos balades. Der­rière sa fenêtre, je vois les étoiles du ciel qu’ici les lumières de la ville n’occultent pas. De sa fenêtre, je per­çois le bruit apai­sant de l’eau du ruis­seau qui coule en bas du jar­din. De ses bras, je ne vois que nos deux êtres si pas­sion­né­ment, si éton­ne­ment en sym­biose que j’en oublie le réel, le quo­ti­dien, le pas­sé et le futur. De ses mains, je ne vois que le pré­sent qui m’inonde, me trans­porte, m’amuse aus­si et sur­tout m’enchante. Mais, bien­tôt, je vais devoir retour­ner à ma fenêtre et remettre un pied dans le réel. Mon cœur, cepen­dant lui, res­te­ra der­rière sa fenêtre…

(Carine Remy)

***

De ma fenêtre, je vois…
Et si je ne voyais plus rien ?
Rien d’autre que ce que ces moments sus­pen­dus peuvent m’of­frir… du temps.
Du temps pour pro­fi­ter du soleil
Du temps pour me perdre dans un roman
Du temps pour chou­chou­ter ceux que j’aime
Du temps pour eux
Du temps pour vous
Du temps pour moi… enfin.

(Lau­rence Falque)

8 mai 2020

« From my win­dow, I see the invisible.
From my win­dow, I see the unbelievable.
From my win­dow, I see the unacceptable.
From my win­dow, I see my own suffering.
So, let me close the curtains.

(Thier­ry Thaï)

***

08 mai.

Der­rière ma fenêtre, je vois le jour qui se lève. Oui, mais…

Oui, mais je ne l’aime pas. Oui, il est là, je n’en veux pas, pas comme ça !
Oui mais, il est là et je ne lui en veux pas.
Oui mais, oui, mais…

08 mai, oui mais 2020 !

Ci-joint, notre petit rdv, éprou­vant et impor­tant ! Elle a 90 ans, j’en ai 50. #Covid19 #Fati­guée

(Mari­na Bay)

***

Der­rière la fenêtre, je vois la rue et de l’autre côté de cette rue il y a un coq qui me dit aujourd’­hui, il va y avoir un soleil aus­si beau et aus­si chaud que dans ta Pro­vence. Der­rière la fenêtre, je vois ce coq posé fiè­re­ment à la pointe d’un toit d’une mai­son car­rée, cette jolie mai­son que rebâ­tit patiem­ment un vieil homme qui ne parait pas son âge. Der­rière la fenêtre je vois les hiron­delles vire­vol­ter dans les airs mais aus­si des moi­neaux venir, se désal­té­rer, dans la petite fon­taine qui trône au centre d’un car­ré d’herbe verte. Der­rière la fenêtre je vois cette table, cette chaise qui m’in­vite à pas­ser de l’autre côté de la fenêtre. Alors j’en­ten­drai les gazouillis des oiseaux, je sen­ti­rai l’o­deur de l’herbe verte et salue­rai le coq qui m’a invi­té à pro­fi­ter de cette belle journée. »

(Cathe­rine Bailleux Goedert)

***

Il semble que le décon­fi­ne­ment soit amor­cé. Je n’ai pas encore déco­dé toute la palette émo­tion­nelle dans laquelle je suis au début de ce mou­ve­ment vers « l’a­près ». Je sens du sou­la­ge­ment mêlé d’in­quié­tude, de l’im­pa­tience de retrou­ver « le monde » (et retrou­ver peu à peu en vrai les êtres qui me sont chers !) mêlé du désir de conti­nuer à goû­ter la len­teur, le silence, l’in­té­rio­ri­té, la connexion aux autres qu’­hu­mains. Et je sens aus­si la peur de l’ef­fet rebond de la consom­ma­tion, du retour au busi­ness as usual. Puis­sions-nous res­ter conscients que ce qui nous man­quait sur­tout étaient les contacts et les liens. Puis­sions-nous les retrou­ver et les réin­ven­ter dans une juste sobrié­té et simplicité.
Je sens aus­si en moi, l’é­lan d’é­vo­quer la rési­lience. Cette « crise » nous a toutes et tous tou­chés mais pas de la même façon, pas avec la même inten­si­té et pas sur les mêmes « ter­rains de fra­gi­li­té ». Par­mi nous et autour de nous, il y a celles et ceux qui ont ce qu’on appelle des fac­teurs de pro­tec­tion (notam­ment liés à la sécu­ri­té maté­rielle et affec­tive, à la san­té psy­chique et phy­sique), qui vont les ame­ner à contac­ter avec flui­di­té leurs res­sources de rési­lience. Cel­leux-là vont rebon­dir. Et puis, il y a, par­mi nous et autour de nous, celles et ceux qui ont des fac­teurs de vul­né­ra­bi­li­té impor­tants (pré­ca­ri­té et autres chocs et trau­mas géné­rés ou accen­tués par la crise sani­taire) qui ren­dront l’ac­cès à cette capa­ci­té de rési­lience beau­coup plus com­plexe. J’ai la pro­fonde convic­tion que si nous sommes par­mi cel­leux du « pre­mier groupe », nous avons la res­pon­sa­bi­li­té de culti­ver et conso­li­der notre ancrage, notre force inté­rieure pour deve­nir des tuteurs de rési­lience pour cel­leux qui n’ont pas cette chance. Que ce soit la rési­lience maté­rielle ou psy­cho­lo­gique et émo­tion­nelle, puis­sions-nous avoir la rési­lience soli­daire ! Je sou­haite à cha­cune et cha­cun un doux décon­fi­ne­ment, une rési­lience féconde et géné­reuse, une joyeuse déter­mi­na­tion à gran­dir en huma­ni­té en co-créant la suite de l’his­toire au ser­vice et dans le res­pect du vivant ! AMOUR, COMPASSION ET GRATITUDE

(Natha­lie Grosjean)

***

Der­rière la fenêtre, je vois mon volet baissé.
J’imagine mes voi­sins se deman­der qui peut bien faire aller la musique si fort ?
J’exécute quelques pas de danse. Mon public, mon public ima­gi­naire, ils sont des mil­lions, sait quel talent je pos­sède. J’incarne la grâce. Alors, je reprends de plus belle mon micro brosse et j’en perds la voix. Mon public ne m’en veut pas ! Mon public m’aime !

Je ne vois pas mes voi­sins mais je les imagine.
Je les ima­gine se ras­sem­bler dans la rue,
Je les ima­gine se ras­sem­bler en grappe de deux ou trois,
puis, en une masse grouillante,
compacte,
faire des commérages,
écha­fau­der des hypo­thèses loufoques,
jalou­ser mon prestige,
envier jusqu’à l’écume de rage mous­sant entre les dents mon talent,
pes­ter sur mes volets fer­més à la pein­ture écaillée,
et hop, se contaminer.

Sur une pan­carte, on lira bien­tôt : Quar­tier à vendre.

Silence.

Ceci est une fic­tion, je danse et chante évi­dem­ment les volets ouverts ! Mon public ? Il vaut des mil­lions, ce sont les deux yeux d’un chat ! Mes voi­sins se fichent du bruit que je peux faire, on vit cha­cun chez soi. »

(Eli­sa­beth Mercatoris)

***

Par la fenêtre, en me levant le matin, je vois les hiron­delles qui viennent faire leur nid et bien­tôt en me levant le matin je vais pou­voir entendre le gazouille­ment des hiron­delles. Pro­té­geons les hirondelles.

(Jean)

***

De ma fenêtre je vois d’autres fenêtres, les plus proches, celles de l’autre côté de la rue sont muettes, elles sont gar­nies de papier jour­nal comme ceux qui ne veulent pas qu’on les voie et qui n’ont pas assez d’argent pour se payer des rideaux. Avant j’y voyais des chats, je leur fai­sais cou­cou, ils me regar­daient avec des yeux ronds, peut-être que leur pro­prié­taire n’a pas appré­cié ? De ma fenêtre, je vois d’autres fenêtres avec des bouts de tis­sus en guise de rideaux comme tous les gens qui ne peuvent pas s’en payer des vrais faits sur mesure. Sous les toits que j’a­per­çois, je devine la misère, la pous­sière, le brol dont on ne sait pas se débar­ras­ser, les trucs ramas­sés dans la rue — on sait jamais — mais au-des­sus, il y a le ciel étin­ce­lant, écla­tant, indif­fé­rent et vaste comme un océan. »

(Marie-Pierre Sokal)

9 mai 2020

Der­rière ma fenêtre, je vois le cré­pus­cule d’un joli soir de prin­temps, j’entends les oiseaux qui se dis­putent les der­nières minutes de soleil, j’écoute la nuit qui frappe au car­reau. Petit à petit le noir s’installe, enve­lop­pant la nature et le silence du jour fait place au silence de la cam­pagne qui s’éteint. Et der­rière la fenêtre, main­te­nant, je ne vois plus rien… enfin si je vois mon reflet que la lumière ren­voie, un face-à-face étrange entre lui et moi, on se regarde à peine et on ne se parle pas, on garde ses dis­tances, on s’ignore presque… il faut dire que ces der­nières semaines on a dû se par­ler fran­che­ment, jouer cartes sur table et on n’a pas tou­jours été d’accord, alors… par­fois, on s’évite… l’un tente de rai­son­ner l’autre, essaye de le ras­su­rer, mais le double ne veut rien entendre, il s’isole, réflé­chit… de trop ! Et puis der­rière ma fenêtre, la lumière exté­rieure s’allume… le chien doit satis­faire un besoin pres­sant, et ce pipi du soir nous récon­ci­lie mon image et moi et nous ne fai­sons à nou­veau plus qu’un ! »

(Yan­nicke Wauthier)

***

Der­rière la fenêtre de mes yeux je vois des per­sonnes mas­quées… et suis atti­rée par l’intensité de leurs regards…

Les yeux, seule par­tie visible sous le masque, expriment une mul­ti­tude de choses !

Regards pro­fonds ou fuyants, joyeux ou tristes, atti­rants ou vides…

Les yeux sont la porte de l’âme et par eux nous pou­vons res­sen­tir toute l’émotion ou les émo­tions contenues…

Joyeuses, sym­pa­thiques, ave­nantes, souf­frantes, tristes, aimantes, pleines de dou­ceur, agres­sives, révoltées…

J’aime les regards francs qui ne fuient pas…
Une amie appelle cela “des cou­cous d’âme“ 😉
Beau­coup de choses peuvent être dites au tra­vers d’un regard !

Sans aucune parole et dans le plus pro­fond silence, un dia­logue s’installe.

La mimique des yeux est une manière comme une autre de s’exprimer !
Tout comme le déco­dage du gestuel !

Et vous, que lisez-vous dans les regards croisés ?
Y pre­nez-vous attention ?
Êtes-vous à l’aise quand une per­sonne vous fixe, les yeux dans les yeux ?
Qu’est-ce que vous res­sen­tez comme sentiments ?
De la curio­si­té, du plai­sir, de la gêne, un mal être…

Posez-vous la question… 😉

Je vous sou­haite de beaux pro­chains échanges avec cette nou­velle conscience. »

(Mar­tine Patinet)

***

Der­rière ma fenêtre je vois,…
L’aube d’un nou­veau monde,…
Où demain ne sera plus pareille,…
Tout sera différent,…
Visages camouflés,
Regards croisés,
Voix masquées,
Quelle sera notre attitude ?
Serons-nous idem, indemnes… Après…
La peur s’installe devant l’inconnu,…
L’angoisse, la poisse fait place à la révolte…
Quelle sera notre place sur le grand échi­quier de la vie ?
Aurons-nous le droit de choi­sir, ou devrons-nous suivre ?
Sera-t-elle impo­sée ou pas ?
Serons-nous le Roi, la Reine de plein pouvoir ?
Le Cava­lier qui d’étale ?
La Tour qui détourne ?
Le Fou qui divertit ?
Ou le pion qui exécute ?…

(Concet­ta Amella)

***

Per­son­nel­le­ment, pour faire bref, ma pre­mière réac­tion a été d’un pes­si­misme abso­lu : au centre d’une dys­to­pie qui fait de l’enfer un para­dis. Et puis peu à peu, je vois les choses autre­ment et me prends à goû­ter de petits moments de pur para­dis : écou­ter le « Sta­bat Mater » de Per­go­lèse en cou­sant un bou­ton ou en éplu­chant des pommes de terre…

(Ghis­laine Deschuyteneer)

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